01/12/2021
La quasi-totalité des amendements ont été rejetés, sans réels arguments, par Madame Darrieussecq, Ministre déléguée, et Madame Miralès, rapporteure, qui n’ont pas été à la hauteur de l’enjeu. Le texte voté est ainsi loin de ce que pouvait laissait espérer le discours du Président de la République. En l’état, il ne répare pas, il sépare. Mais il est encore possible de corriger les lacunes ou imprécisions.
Aussi, AJIR a écrit à toutes les Sénatrices et tous les Sénateurs pour leur demander d’amender ce texte pour en combler les manques afin que notre République reconnaisse enfin sa dette à l’égard des anciens Harkis dans le respect de ses valeurs et avec ce supplément d’âme qui a tant manqué.
Pour lire le courrier, cliquer sur le lien suivant : lettre AJIR Sénatrices/Sénateurs
01/12/2021
Les associations qui ont adhéré à AJIR France, tout comme les délégations régionales ou départementales ne sont également que des associations, qui fonctionnent avec des bénévoles et avec comme maigres moyens les cotisations et dons des adhérents.
Chaque jour nous recevons des appels à l’aide, de France ou d’Algérie, pour un visa, pour une naturalisation, pour retrouver un dossier d’un grand père Harki, pour éviter une expulsion suite à des impayés de loyers, pour obtenir un travail, pour un soutien face à de la discrimination, pour des renseignements sur la future loi ou sur le fonds social de l’Onac.
Or AJIR n’est ni un service de l’Etat, ni un cabinet d’avocats, ni une banque, ni un bureau d’aide sociale, ni une ambassade ou un consulat….
Les délégations locales d’AJIR et le bureau national ne ménagent ni leur temps ni leurs efforts pour aider et conseiller au mieux nos adhérentes et nos adhérents qui nous soumettent des dossiers personnels. Mais nous ne pouvons pas répondre aux sollicitations quotidiennes de personnes non adhérentes.
Il est aussi surprenant que les personnes s’adressent à AJIR (comme à d’autres associations sans doute) sans même être d’abord adhérentes. Et parfois sans même commencer par dire bonjour !
AJIR est sans doute l’association qui rassemble le plus d’adhérents. Mais un millier d’adhérents sur une population de 600 à 800 000 ce n’est rien. Et ce n’est pas mieux pour les autres associations dont pour beaucoup les adhérents se comptent sur les doigts d’une main.
Pour que les associations soient efficaces, il faut qu’elles soient fortes, avec à la fois des porte-parole crédibles et beaucoup d’adhérents impliqués. La politique est souvent un rapport de force. Rien n’est donné ; tout se conquiert et se défend. Alors adhérez à l’association de votre choix, à AJIR ou ailleurs, mais adhérez. Pas seulement lorsque vous avez besoin d’aide pour votre cas personnel mais pour soutenir celles et ceux qui se dévouent bénévolement pour rendre justice à des citoyens français trop longtemps oubliés.
23/11/2021
Une soixantaine de personnes ont échangé de manière constructive sur la loi votée jeudi dernier en première lecture à l’Assemblée nationale. Ils ont noté des avancées (reconnaissance même partielle de responsabilité dans l’abandon, doublement de l’allocation mensuelle) et dénoncé les insuffisances choquantes de cet texte, déplorant le refus de la part du Gouvernement de la plupart des amendements proposés par AJIR et d’autres associations ou partis politiques de tous bords.
Suite à un travail en sous-groupes, ils ont réaffirmé les modifications prioritaires attendues :
• Il est indispensable d’avoir une commission indépendante sur le modèle de la CIVS ou d’autres commissions.
• Cette commission doit être composée de magistrats et experts sans exclure la composante harkie
• Refus catégorique d’exclusion du champ de la réparation des personnes non passés par des structures listées dans le texte. Le cas de tous les Harkis doit être étudié par la commission.
• Tous les préjudices doivent être évalués, pas seulement la privation de liberté dans les camps.
• La réparation doit être différenciée selon les situations mais motivée et décente pour tous.
• La possibilité de sanctionner les injures envers les Harkis doit être réelle ; les associations doivent être autorisées à engager des poursuites.
• Les veuves, orphelins et femmes divorcées ne doivent pas être oubliés
Il a été décidé :
• D’envoyer à tous les Sénateurs des amendements pour rendre ce texte acceptable et conforme à une logique de réparation digne de ce nom.
• D’inviter les adhérents à demander à rencontrer leurs Sénateurs
Par ailleurs, il sera proposé au Conseil national d’arrêter d’autres formes d’actions telles que par exemple :
• Ecrire au Président de la République
• Organiser une réunion plus large de Présidents d’associations avant le vote du Sénat pour un communiqué commun et une conférence de presse.
22/11/2021
15/11/2021
Une loi de réparation fait partie des objectifs affichés depuis longtemps par AJIR. (lire ici)
Le 10 mai à l’Elysée, le Président d’AJIR a dit au Président de la République Emmanuel Macron, qu’AJIR ne voulait pas d’une résolution parlementaire ou d’un simple fonds social comme cela avait été proposé par Madame Darrieussecq et la commission Ceaux. Notre demande n’a pas changé depuis des années : une loi de réparation qui implique au préalable une reconnaissance de responsabilité de l’Etat et une évaluation des préjudices.
Le 20 septembre, le Président de la République a répondu favorablement à cette demande, ajoutant même une demande inédite de pardon aux Harkis abandonnés. (lien texte PR 20 sept)
Le projet de loi écrit sans concertation par le Ministère délégué aux Anciens Combattants a déçu l’ensemble des Harkis. (lien texte de loi)
AJIR a fait part de satisfaction pour le discours du Président et de sa déception pour le projet de loi de la Ministre. Toutes les lois étant perfectibles via des amendements, AJIR a proposé aux députés un commentaire détaillé du texte de projet loi et 22 amendements (lien/consultables ici)
Ce projet de loi est une avancée car pour la première fois une loi reconnaîtra la responsabilité de l’Etat dans divers préjudices subis par les Harkis et leurs familles. Et la loi prévoit de les évaluer et de les indemniser. A nous maintenant de faire pression auprès des députés pour qu’ils amendent ce texte afin d’avoir une vraie loi de réparation juste et décente, en cohérence avec la volonté du Président et fidèle aux valeurs de notre République.
AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com Association loi 1901 - tout don à l'association est éligible aux réductions d'impôts