AJIR Moselle : en première ligne sur le front de la mémoire !

Même en plein vacances d'été, AJIR Moselle et sa présidente poursuivent avec acharnement la bataille de la mémoire pour les anciens Harkis comme le relate un article de Hervé BOGGIO dans le Républicain Lorrain à lire ci-dessous.

 

Association Justice Information Réparation pour les Harkis

PATRIMOINE. Pourquoi Neuilly-sur-Seine est liée à un camp de harkis en Ardèche ?

La ville de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) est étroitement liée avec un ancien camp de harkis situé dans l'Ardèche. Récit d'une histoire vieille de soixante ans.

Publié le 16 Août 20 

AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com  Association loi 1901 - tout don  à l'association est éligible aux réductions d'impôts

Le camp de harkis de Neuilly-Nemours à Largentière (Ardèche) en 1964. (©Archives de l’Ardèche)

Une plaque hommage des plus classiques. Les écrits : « La ville de Neuilly-sur-Seine à ses amis les Harkis et leurs familles. Neuilly-Nemours. » Ne cherchez pas cette plaque sur l’avenue Charles-de-Gaulle ou n’importe quel autre endroit de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Pour la découvrir, il faut descendre à 650km de là, à l’entrée du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche, dans le petite bourgade de Largentière (Ardèche).


64 familles s’installent
Comment le nom de l’une des villes les plus riches de France s’est retrouvé dans ce village, situé à une heure à l’ouest de Montélimar (Drôme) ? L’histoire remonte à la fin de la guerre d’Algérie (1962). Alors qu’un cessez-le-feu a été signé lors des Accords d’Evian, les Algériens ayant combattu pour la France en Algérie (les Harkis) sont rapatriés dans l’Hexagone. 
Un petit groupe débarque alors à Largentière, sous l’impulsion du sous-préfet Djamal Larfaoui : 64 familles s’installent dans le village, après avoir transité par un camp dans le Larzac. En Ardèche, un terrain leur est mis à disposition sur lequel ils sont chargés de construire leur propre habitation. Le camp est terminé en mars 1963.


Des dons de poêles et de vêtements depuis Neuilly
Un nom est alors donné à cet emplacement : Neuilly-Nemours. Nemours, car toutes les familles étaient originaires de cette ville d’Algérie, ou de ses alentours, située à l’ouest d’Oran, au bord de la Méditerranée, à une heure de la frontière avec le Maroc.
Nemours, nommée ainsi depuis 1846, était alors jumelée avec… Neuilly-sur-Seine ! La ville, qui appartenait alors au département Seine, avait envoyé à l’époque des poêles pour l’hiver, ainsi que des layettes pour les enfants. Son nom a alors été associé au camp.
Depuis, la cité d’aujourd’hui a conservé ce nom de Neuilly-Nemours. Pourtant, Nemours s’appelle Ghazaouet depuis l’indépendance de l’Algérie et le jumelage avec Neuilly s’est terminé lorsque la France a perdu son département de l’époque.