AJIR Moselle : en première ligne sur le front de la mémoire !

Même en plein vacances d'été, AJIR Moselle et sa présidente poursuivent avec acharnement la bataille de la mémoire pour les anciens Harkis comme le relate un article de Hervé BOGGIO dans le Républicain Lorrain à lire ci-dessous.

 

Association Justice Information Réparation pour les Harkis

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Assemblée générale AJIR France & Convention nationale

23/07/2021

Assemblée générale AJIR France & Convention nationale

Samedi matin: Bourg Lastic. Recueil au cimetière des enfants. Départ de Riom. Visite commentée par Mohamed Taiffour.

 

Samedi de 13h30 à 15h15 AG d’AJIR réservé aux adhérents - :

- point sur les adhésions et les finances ;

- informations sur les actions menées et les projets ;

- renouvellement du conseil national

- Hommage à nos Justes et remerciements à nos soutiens


Samedi de 15h45 à 18h15 Tables rondes ( ouvertes à tous sur inscription) avec des experts (juristes, historiens, psychologues, personnalités politiques) sur :

- « l’égalité des chances publicaine » : discours, réalités, propositions. Mettre en lumières les réussites: paroles de champions.

- Loi de reconnaissance de l’abandon des Harkis : enjeux et difficultés

- Comment réparer l’irréparable ? De la reconnaissance à la réparation : quels enjeux  pour l'ETat et pour les individus. Comment évaluer des préjudices moraux?  comparaisons avec d’autres drames historiques (Afrique du Sud, Rwanda, Arménie, essais nucléaires, etc)

point de vue d'un historien , d'une philosophe, d'un avocat, de sociologues. Echanges avec le public.

 

Dédicaces d’ouvrages (une quinzaine d’auteurs) samedi après midi.


19h Projection du documentaire; Harkis, histoire d'un abandon. Echange avec la réalisatrice.


21h30 . Dîner. Soirée conviviale 


Dimanche de 9h à 13h : convention nationale d'associations oeuvrant pour les Harkis

- Point sur la mise en œuvre des mesures du rapport Ceaux

- Quelles demandes communes des associations ?

-  Adoption d’une lettre ouverte au Président de la République et aux Présidents de groupes parlementaires

 

Programme complet et mis à jour sur ce site  à la rubrique Région/france

Renseignements et demandes d’inscription : ajirfrancecontact@gmail.com

Une famille de Harki renoue avec son histoire

22/07/2021

Une famille de Harki renoue avec son histoire

Même si les averses succédaient aux averses en fin de matinée le 14 juillet, il régnait une certaine chaleur près de la stèle qui rappelle que trente-deux familles de harkis vécurent là de 1962 à 1965.

 

L’exil des harkis en Aveyron

 

Le jour anniversaire du décès de la maman, la famille Hamaddache avait choisi Nouzet pour sa journée retrouvailles. C’est là que les parents, Abdelkader et Chérifa, ont vécu, avec leurs trois aînés, la première période de leur exil en France.

 

À midi, sous une pluie battante, Miloud Hamaddache, le fils aîné, accueillait tous les participants en se félicitant d’avoir pu, malgré la pluie, organiser cette rencontre familiale. Il saluait le maire, Pierre Pantanella et Raymond Fabrègues, adjoint et résident de Nouzet, la famille Lecouls et Bernard Rainairo, de l’Amicale des harkis de l’Aveyron, qui ont favorisé cette rencontre.

 

Raymond Fabrègues disait son plaisir d’accueillir la famille et les amis de Miloud Hamaddache, rappelant les liens qui unissent la communauté harki et la commune de Saint-Rome-de-Cernon.

 

Hélène Lecouls, associant son frère Jacques à son propos, se remémorait cette famille qui avait vécu dans le camp de forestage et leur rencontre leur avait permis de mieux connaître l’histoire de Nouzet et de son camp, elle disait comment ils avaient tout de suite adhéré au projet de cette journée de retrouvailles. Elle concluait en évoquant le souvenir de son père, le général Pierre Lecouls, qui, ayant servi en Algérie, avait un profond respect pour les harkis.

 

Bernard Rainairo rappelait cette douloureuse page de l’Histoire et ces hommes qui, du jour au lendemain, avaient dû faire le choix de quitter leur terre pour un pays qu’ils avaient servi mais qu’ils ne connaissaient pas. Il évoquait également les conditions dans lesquelles ils avaient été accueillis en métropole. Respectueusement, alors que la pluie avait cessé, les enfants ont fleuri la stèle. Avant que chacun ne regagne son chez-soi, une table ronde était organisée. Ceux qui étaient des enfants en 1962 ont partagé leurs souvenirs et leur ressenti sur cette période.

 

Article publié le 22/07/2021 par le Midi Libre

Les Harkis ne demandent pas un cadeau d’anniversaire mais vérité et justice!

13/07/2021

Les Harkis ne demandent pas un cadeau d’anniversaire  mais vérité et justice!

L

Monsieur le député,

 

Nous avons lu avec intérêt, surprise et déception votre tribune dans le JDD du 4 juillet.

 

Avec intérêt car  nous sommes heureux de constater que notre revendication ancienne fait son chemin. Nous sommes heureux que des élus de la Nation demandent comme nous le faisons depuis longtemps que  notre République reconnaisse officiellement sa dette vis-à-vis des Harkis et s’engage dans un processus de réparation digne de ce nom.

 

Des députés de votre parti avaient déposé 2 propositions de loi durant le mandat de Monsieur Hollande lorsque vous étiez dans l’opposition et on vous remercie de cet intérêt pour notre communauté de destin. On regrette cependant que vous ne l’ayez pas fait entre 2007 et 2012 lorsque vous aviez la majorité…

 

Surprise quant à la forme. Entre mars et mai de cette année, AJIR pour les Harkis a envoyé aux parlementaires de tous les partis d’une cinquantaine de départements un courrier et un texte de proposition de loi. Vous savez aussi que le Président de la République a reçu le 10 mai le Président d’AJIR, Serge Carel, Claire Houd et Dalila Kerchouche. AJIR avait transmis un dossier demandant une loi de reconnaissance de l’abandon des Harkis et la réparation de ses conséquences. Or vous ne citez pas cette démarche, ni celles plus anciennes d’AJIR ou d’autres associations pour l’obtention d’une loi, laissant croire que vous seriez à l’origine d’une prochaine décision du Président.  C’est pour le moins une maladresse car cela peut paraître une tentative malvenue de récupération.

 

Si le Président agit à l’égard des Harkis ce ne sera pas suite à votre « exhortation » mais grâce au travail de fond d’AJIR et d’autres associations et grâce surtout à sa volonté de rendre justice à d’anciens combattants français et à leurs familles.

 

Reconnaître l’assassinat de Maurice Audin ou d’Ali Boumendjel par des militaires français, et donc la responsabilité du parti gaulliste - car l’armée est aux ordres du politique - tout comme un comportement regrettable de la France sous Mitterrand dans le génocide au Rwanda, est une démarche courageuse. C’est dans cet esprit que le Président a demandé un  rapport à l’historien Benjamin Stora dont on déplore comme vous une indignation sélective.

 

C’est  avec une volonté d’assumer des faits historiques que le Président de la République a écouté attentivement et avec compréhension notre plaidoyer pour une loi de reconnaissance de l’abandon des harkis.

 

Déception sur le fond. Votre texte dans le JDD est incohérent. Vous parlez de réparation, disant fort justement que l’allocation de reconnaissance de 2005, est un acte de solidarité et non de réparation. Mais vous proposez une allocation spéciale à l’occasion du 60ème (triste) anniversaire des accords d’Evian ! Bref vous persistez dans la logique de solidarité.

 

Les Harkis ne demandent pas la charité, ni un cadeau d’anniversaire ! Ils veulent la vérité et la justice. Tout doit commencer par la vérité et donc par le courage de reconnaitre par une loi, et pas seulement par des discours avant les élections, l’abandon des Harkis par le gouvernement français de 1962. Les télégrammes de Messmer et Joxe les 12 et 16 mai 1962 sont sans ambiguïté. Les propos du Président De Gaulle non plus. Cette reconnaissance de l’abandon et de ses conséquences en métropole comme en Algérie est indispensable pour la résilience des personnes et l’honneur de notre République.

 

Ensuite, il en découlera logiquement une évaluation des préjudices matériels et moraux pour les parents comme pour les enfants, isolés dans des hameaux de forestage voire enfermés dans des camps aux conditions de vie quasi carcérale. Avec pour conséquence une rupture d’égalité des chances et une entrave évidente à la réussite scolaire et professionnelle. Quelques réussites brillantes ne doivent pas être l’arbre qui cache la forêt. Après cette évaluation par une commission de hauts magistrats et experts, une réparation sera proposée.

 

Compte tenu de l’âge moyen des quelques milliers de Harkis encore en vie, en attendant une évaluation de la réparation, nous proposons à titre d’avance de doubler la rente viagère.

 

Nous espérons que votre intérêt pour cette page de notre histoire se traduira par un soutien à une proposition de loi ou à un projet de loi gouvernemental qui transcende les clivages partisans. Car c’est une loi  qui doit être votée à l’unanimité, au Sénat comme à l’Assemblée, pour la grandeur de la France et pour l’honneur des représentants de la Nation. C’est une question de morale, de vérité et de justice. Pour les Harkis et pour tout le pays.

 

 

Les signataires :



Mohand HAMOUMOU, Président national d’AJIR, sociologue, officier de la Légion d’Honneur

Général François MEYER, Président d’Honneur d’AJIR, Grand-Croix de la Légion d’Honneur

Abdelkader HAROUNE, Président des « chemins de la réussite », Membre du CPV, Vice-Président d’AJIR

Alain FERKI, Président des Porte-drapeaux des Pyrénées Atlantiques, Vice-Président d’AJIR

Karim DERDAB, porte drapeau des anciens combattants FM de la Moselle. Vice-Président d’AJIR

Mohamed HADDOUCHE, Président du Fonds pour la Mémoire des Harkis

Claire HOUD, Entrepreneure, ancienne Présidente du FMH

Serge CAREL, Président de la Fédération nationale réparation pour les Harkis

Dalila KERCHOUCHE, Journaliste et auteure

Brahim BOURABA, Président de Trait d’Union (Roubaix)

Kadra SAFRIOUNE, Présidente d’association (Dijon)

Ahmed MEHRAZ, Président de l’Union départementale (Moselle) des Harkis rapatriés

Ali AMRANE, Adjoint au maire de Grasse, Président des associations de Harkis des Alpes-Martimes

Khaled BENFERHAT, ancien maire et conseiller départemental (Alpes de Hautes Provence)

Mohamed BAZIZ,  Inspecteur Général de l’Education Nationale, Président d’AJIR Normandie

Affif DJELTI, Champion de boxe (de France, d’Europe et du Monde), membre d’AJIR

Mohamed RABEHI, Vice-Président de l’UNACFM, Vice-Président du FMH

Djilali SALAHOUI, Président d’Association Francs-Comtois rapatriés, Vice-Président du FMH  

Kader HAMOUMOU, Président de l’Association reconnaissance, mémoire et réparation pour les Harkis,

Hamid KHEMACHE, Président de l’association des Harkis de Dordogne

Jacques ALIM, Consultant, Adjoint au maire de Dreux,

Fatima DJEMAÏ, ancienne adjointe au maire de Châlons-en-Champagne, membre du Conseil national de LR

Amar TALATA, Président de l’Association ADER Dreux

Tayeb KACEM, Président de l’association des Harkis de Maine et Loire

Jean Pierre BEHAR, Président de l’Association des Anciens Combattants Harkis  de Mouans-Sartoux. 

Jeannette DRISS, ancienne Adjointe au maire (Carcassonne)

Georges MESSAOUD, Président de l’association des Harkis de Carros

André SEBY, Président d’association Alpes Maritimes

Taiffour MOHAMED, Président d’AJIR Auvergne

Farid MOUSSAOUI, Président de Mémoire des Harkis de l'Eure

Fatiha DJENANE, Présidente d’association

Belkacem GUEROUI, Président de Mémoire de l'Armée d'Afrique,

Zohra BENGUERRA, Déléguée régionale AJIR Occitanie

Nora FORTE, Déléguée régionale AJIR PACA

Bacta BOUCHEIDA, Fonctionnaire, déléguée départementale AJIR

Tribune dans le JDD de 33 députés LR : Réponse du Président national d’AJIR

06/07/2021

Tribune dans le JDD de 33 députés LR : Réponse du Président national d’AJIR

Ces députés demandent au Président de la république de faire un geste fort de réparation envers les descendants de harkis… sous la forme d’une allocation spéciale à l’occasion du 60eme anniversaire des accords d’Evian en mars 2022 !

 

Du grand n’importe quoi sur la forme comme sur le fond.

 

Dans un texte signé par une trentaine de Président-e-s d’association à paraître prochainement, AJIR montre l’incohérence des propos de ces députés qui masque mal la tentative grotesque de récupération de la démarche entreprise par AJIR (qui a écrit aux parlementaires et au Président) pour obtenir une loi de reconnaissance.  Ils savent que le Président  a reçu longuement le président d’AJIR et 3 autres personnalités de cette communauté de destin et ils pressentent que ce Président peut avoir le courage de faire un geste fort à l’égard des Harkis par souci de vérité et de justice. Alors ils s’empressent de faire ce texte démagogique pour tenter de faire croire qu’ils seraient pour quelque chose dans la probable future décision du Président ! Si ce n’est pas leur intention leur démarche est maladroite car elle apparaît comme telle.

 

 En attendant la parution de ce texte, Mohand Hamoumou a fait une mise au point à la télévision. Il rappelle que les Harkis ne demandent ni la compassion de ces  députés ni un cadeau d’anniversaire (et quel anniversaire !!) mais attendent vérité et justice. Donc une loi de reconnaissance de la responsabilité de l’Etat dans l’abandon des Harkis d’où découlera ensuite logiquement une évaluation et réparation des préjudices subis.

 

On espère que si une loi est proposée, ces députés se feront un devoir de la voter et de la défendre auprès de tous leurs collègues pour montrer que leur intérêt pour les Harkis à travers leur lettre ouverte n’est pas seulement de l’opportunisme électoral.

 

 

Ci-dessous le lien vers une séquence télévisée (RT France) à diffuser sans modération !

 

https://www.youtube.com/watch?v=uuVe7bs3OPk

L'appel de 33 députés LR en faveur d'une "indemnisation spéciale" pour les harkis

05/07/2021

L'appel de 33 députés LR en faveur d'une "indemnisation spéciale" pour les harkis

La lettre de Julien Aubert

 

"Monsieur le Président,

Dans moins d'un an nous commémorerons le soixantième anniversaire des accords d'Evian, signés le 18 mars 1962 entre les représentants du Gouvernement de la République française et du Gouvernement provisoire de la République algérienne pour mettre fin à la guerre d'Algérie. 

Ces accords, bien que prévoyant un cessez-le-feu entre les parties prenantes, ont malheureusement été suivis, jusqu'à leur ratification officielle par voie référendaire le 8 avril 1962 côté français et le 1er juillet suivant côté algérien, d'une période de violences accrues.

C'est durant ce laps de temps qu'une grande partie des harkis ont été impitoyablement massacrés, parce qu'ils avaient choisi la France. Les historiens estiment ainsi, bien que les chiffres divergent beaucoup, qu'entre 50 000 et 70 000 harkis ont été assassinés après le cessez-le-feu, en représailles de leur engagement. Loin de ramener la paix entre les populations en Algérie comme cela était souhaité, ces accords ont ainsi au contraire ouvert une période d'une violence extrêmement forte.

La France doit faire un geste fort de reconnaissance envers les descendants de ceux qui ont donné leur vie ou qui se sont engagés pour elle

Notre pays s'est engagé dans un travail de reconnaissance de ses torts durant ce conflit. Le rapport de l'historien Benjamin Stora sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie vous a été rendu le 20 janvier dernier. Nous avons accompli par ce rapport un geste de reconnaissance des erreurs commises par notre pays dans cette guerre, parfois d'ailleurs avec une certaine sélectivité : le rapport préconise par exemple une commémoration pour le 17 octobre 1961, date de la répression de manifestants algériens à Paris, un événement controversé qui ne fait pas consensus chez les historiens, mais oublie les attentats précédents commis par le FLN contre les policiers.

De plus, ce geste de reconnaissance a été unilatéral : le pouvoir algérien n'a en effet pas pris la peine à ce jour de faire de même, alors qu'un rapport parallèle avait été annoncé.

Monsieur le Président, la réconciliation ne peut pas se faire que par la volonté d'une seule des deux parties. Elle ne peut pas se faire non plus si les actes de reconnaissance et de réparation sont sélectifs.

L'apaisement entre les différents acteurs de ce conflit ne pourra se faire que si chacun a le sentiment d'avoir été considéré comme il se doit. La France doit faire un geste fort de reconnaissance envers les descendants de ceux qui ont donné leur vie ou qui se sont engagés pour elle. Vous avez indiqué vouloir participer à la commémoration du 25 septembre prochain à l'occasion de la journée nationale des harkis. Au-delà de cette présence nécessaire, il faut également des actes forts.

Plusieurs présidents de la République ont reconnu successivement la responsabilité du gouvernement français dans l'abandon des harkis.

 

Si une allocation de reconnaissance spécifique a été mise en place pour les harkis, une allocation ne vise pas à réparer mais témoigner d'une solidarité

Nous souhaitons surtout qu'une réparation soit mise en place pour les conditions indignes dans lesquelles ils ont été accueillis en métropole. En effet, les harkis rapatriés, parmi lesquels notamment figurait le bachaga Boualam, qui a présidé le Front national des rapatriés français de confession islamique, ont été honteusement accueillis dans notre pays alors qu'ils fuyaient leur terre. C'est grâce à des militaires ayant assuré leur transit depuis l'Algérie pour assurer leur protection, contre les ordres officiels, que ceux-ci ont pu parvenir jusqu'en France. Environ 40.000 d'entre eux ont alors été regroupés dans des camps aux conditions d'hébergement complètement insalubres, comme celui du Larzac. La France a manqué à son devoir d'accueil de ceux qui l'avaient défendu.

Si une allocation de reconnaissance spécifique a été mise en place pour les harkis, une allocation ne vise pas à réparer mais témoigner d'une solidarité. Pour apaiser les mémoires, c'est aujourd'hui d'une réparation dont ont besoin les familles de harkis. Celle-ci serait d'ailleurs dans la suite logique de la condamnation de l'État français prononcée par le Conseil d'Etat le 3 octobre 2018 et qui l'a enjoint à indemniser le fils d'un harki pour l'accueil indigne qui lui a été réservé.

Aussi, Monsieur le Président, nous vous demandons aujourd'hui solennellement, pour les harkis et leurs ayant-droit, une véritable réparation de ce qui leur a été infligé lors de cet accueil, qui passe par une indemnisation spéciale versée à l'occasion du soixantième anniversaire des accords d'Evian.

Ce geste doit être l'occasion de leur dire et de leur prouver une nouvelle fois : la France n'oublie pas ce que vous avez fait pour elle et nous partageons votre douleur. C'est ce message que nous devons leur porter : la France a conscience des dommages qu'elle vous a infligé lorsque vous avez cherché refuge sur le sol métropolitain, aujourd'hui elle souhaite, autant que possible, les réparer.

Confiants dans l'attention que vous porterez à cette requête, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de notre très haute considération."

 

Les signataires : 

- Julien AUBERT, député du Vaucluse

- Emmanuelle ANTHOINE, député de la Drôme

- Édith AUDIBERT, député du Var

- Thibault BAZIN, député de Meurthe-et-Moselle

- Valérie BEAUVAIS, député de la Marne

- Philippe BENASSAYA, député des Yvelines

- Anne-Laure BLIN, député de Maine-et-Loire

- Jean-Yves BONY, député du Cantal

- Bernard BROCHAND, député des Alpes-Maritimes

- Fabrice BRUN, député de l'Ardèche

- Dino CINIERI, député de la Loire

- Pierre CORDIER, député des Ardennes

- Josiane CORNELOUP, député de Saône-et-Loire

- Julien DIVE, député de l'Aisne

- Philippe GOSSELIN, député de la Manche

- Michel HERBILLON, député du Val-de-Marne

- Marc LE FUR, député des Côtes-d'Armor, vice-président de l'Assemblée nationale

- Constance LE GRIP, député des Hauts-de-Seine

- Jérôme NURY, député de l'Orne

- Éric PAUGET, député des Alpes-Maritimes

- Bernard PERRUT, député du Rhône

- Bérengère POLETTI, député des Ardennes

- Julien RAVIER, député des Bouches-du-Rhône

- Frédéric REISS, député du Bas-Rhin

- Jean-Luc REITZER, député du Haut-Rhin

- Bernard REYNÈS, député des Bouches-du-Rhône

- Nathalie SERRE, député du Rhône

- Michèle TABAROT, député des Alpes-Maritimes

- Robert THERRY, député du Pas-de-Calais

- Guy TEISSIER, député des Bouches-du-Rhône

- Laurence TRASTOUR-ISNART, député des Alpes-Maritimes

- Michel VIALAY, député des Yvelines

- Stéphane VIRY, député des Vosges

 

AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com  Association loi 1901 - tout don  à l'association est éligible aux réductions d'impôts