AJIR Moselle : en première ligne sur le front de la mémoire !

Même en plein vacances d'été, AJIR Moselle et sa présidente poursuivent avec acharnement la bataille de la mémoire pour les anciens Harkis comme le relate un article de Hervé BOGGIO dans le Républicain Lorrain à lire ci-dessous.

 

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Cérémonie commémorative à Largentière...

27/06/2023

Cérémonie commémorative à Largentière...


Ce rassemblement digne et convivial a permis, comme chaque année, de se souvenir que les marins de la DBFM de Nemours ont exfiltré en juin 1962 près d’un millier de personnes malgré les télégrammes de Joxe et Messmer du 12 mai qui interdisaient ces « rapatriements ». Les officiers de la DBFM ont passé outre les consignes d’abandon. Comme d’autres officiers mais eux avaient l’avantage d’avoir des bateaux ! Ils ont appliqué ce cri d’honneur des amiraux de Castille « Plutôt mourir que d’abandonner un seul de nos hommes ». 


 

Samedi à Largentière, où la DBFM avait installé les Harkis, des officiers ont rappelé ce devoir de protection de leurs frères d’armes. En sauvant les Harkis, ils ont aussi sauvé l’honneur de l’armée.

 

 


 

Le Président Yacinne Khelifi a rappelé le sens de cette journée et devant de nombreux présidents d’associations a lancé un appel à la fraternité et à la solidarité, terminant par cette belle citation de Victor Hugo « Par l’union, vous vaincrez. Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles. » 

 

 

 

 

 


Après la partie solennelle devant la stèle et les porte-drapeaux, un méchoui et couscous furent servis. Le lendemain, certains ont pu profiter d’une visite guidée de Largentière.

 


 

Mohand Hamoumou, Président national d’AJIR, avait répondu à l’invitation amicale du Président de l’ARHE. Une délégation de 12 personnes représentait AJIR France, venues de Drôme, Moselle, Paris, Puy-de-Dôme, Lozère, Alpes Maritimes, Hérault, Bouches du Rhône.

 

 

 

 

 

 


Le Président d’AJIR a félicité le Président de l’ARHE et son équipe pour la qualité de l’organisation de cette cérémonie. 

Un discours lors de la projection de "Harkis - L'Héritage" à Bollène.

18/06/2023

Un discours lors de la projection de "Harkis - L'Héritage" à Bollène.

Mesdames, Messieurs les membres du Conseil Municipal,

Madame la Présidente de l'UDACFME 84, chère Rachida, merci infiniment pour ton invitation et me permettre de prendre la parole aujourd'hui,

Monsieur le Directeur de l'ONACVG 84, représentant la Préfète de Vaucluse, cher Franck Tison,

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs, et si vous me le permettez, chers amis,

 

Aujourd'hui, je me tiens devant vous pour parler d'un chapitre souvent négligé de notre histoire : les Harkis et leur rôle pendant la guerre d'Algérie. Je veux (souhaite) souligner l'importance de la reconnaissance de la France envers ces femmes et ces hommes courageux, ainsi que la responsabilité que nous avons en tant que société de perpétuer le devoir de mémoire pour les générations futures.

 

Ma guerre d'Algérie a été une période tumultueuse et douloureuse, marquée par des divisions profondes et des souffrances incommensurables. Au milieu de ce conflit complexe, les Harkis ont joué un rôle crucial. Originaire d'Algérie, ces femmes et ces hommes ont choisi de soutenir la France dans sa lutte contre le FLN (Front de Libération Nationale), faisant preuve d'un dévouement inébranlable malgré les risques élevés pour leur vie et celle de leur famille.

 

Les Harkis ont servi comme supplétif de l'armée française, apportant leur connaissance du terrain, leur courage et leur détermination à la cause française. Ils ont combattu aux côtés de nos soldats, risquant leur vie dans des opérations périlleuses. Leur contribution à la protection des intérêts français en Algérie ne peut être sous-estimée. Ils ont été des piliers essentiels dans la lutte contre l'insurrection et leur présence à permis de sauver de nombreuses vies françaises.

 

Cependant, lorsque la guerre a pris fin, les Harkis ont été confrontés à un destin tragique. Beaucoup ont été abandonnés par la France, livrés à leur sort dans une Algérie qui n'était plus la leur. Ces femmes, ces hommes, et même leurs enfants, ont été victimes de représailles impitoyables de la part de ceux qui considéraient leur engagement aux côtés de la France comme une trahison. Nombreux sont ceux qui ont été persécutés, torturés et même tués.

 

Il est essentiel que la France reconnaisse et assume cette responsabilité historique. La reconnaissance de l'engagement des Harkis et de l'injustice qui leur a été infligée est un devoir moral. Cela signifie reconnaitre leur loyauté et leur courage, et leur accorder la dignité qu'ils méritent. Il s'agit également d'offrir des réparations et des compensations aux survivants et à leurs familles pour leur permettre de se reconstruire et de se réconcilier avec  un passé douloureux.

 

Mais la reconnaissance ne suffit pas. Nous devons également perpétuer le devoir de mémoire envers les Harkis pour les générations futures. Cela implique de transmettre l'histoire de ces femmes et ces hommes à nos enfants, dans les écoles et les lieux de mémoire. Il est de notre responsabilité de préserver leur héritage et de sensibiliser les jeunes générations à leur sacrifice et à leur contribution à notre nation.

 

La mémoire collective est un puissant outil pour façonner l'avenir. En enseignant l'histoire des Harkis, nous inculquons des valeurs telles que la solidarité, le respect et l'engagement. Nous montrons aux générations futures que la diversité est une richesses, que le courage peut transcender les frontières et que l'humanité triomphe lorsque nous nous soutenons mutuellement.

 

Mesdames et Messieurs, la reconnaissance de la France envers les  à la construction d'une société plus juste, plus inclusive et plus respectueuse de son passé. N'oublions jamais le sacrifice de ces femmes et ces hommes, assurons-nous que leur héritage soit préservé pour les générations à venir.

 

En tant que Président de l'Association d'éloquence et de débats de l'Université d'Avignon, je contribuerai à mon niveau à transmettre l'histoire des Harkis aux jeunes générations, car mon association et moi-même avons pour projet d'organiser ce même évènement à l'automne 2023. Alors, félicitations et tous nos remerciements Rachida pour ton énergie, ton engagement depuis de nombreuses années et la tenue de cet évènement !

 

Je vous remercie.

 

Une vie pour retrouver un fils !

31/05/2023

Une vie pour retrouver un fils !

Un reportage de BOUNAMEAUX Chloé (ViàOccitanie) à suivre via le lien ci-dessous :

 

https://viaoccitanie.tv/harkis-une-vie-pour-te-retrouver-mon-fils/

ou 

https://viaoccitanie.tv/

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Comment mieux illustrer la tragédie vécue par les Harkis et leurs familles. Beaucoup d'autres histoires restent encore à mettre à jour et à faire connaitre...

 

Communique AJIR sur le rapport de la CNIH

25/05/2023

Communique AJIR sur le rapport de la CNIH

Ce premier rapport se concentre sur l’ajout de lieux ne figurant pas dans la liste du décret pris après la loi du 23 février 2022. Le rapport de 183 pages comprend 122 pages d’annexes, consacrées à l’analyse détaillée des 87 lieux expertisées par la commission. 45 lieux seront ajoutés. Une trentaine seront étudiés ou complétés cette année.


Ajouter 45 lieux revient à ouvrir droit à réparation pour plusieurs milliers de personnes. AJIR a sollicité ses adhérents pour signaler des lieux et pour rechercher des documents afin de faire gagner du temps à la commission. AJIR se félicite de l’ajout de ces lieux.


Mais, hormis l’ajout de lieux - important, on le redit - le rapport de la CNIH, s’avère décevant car il ne propose rien sur toutes les autres insuffisances ou injustices qui restent à corriger et pour lesquelles nous avions produit et remis un rapport de 70 pages avec des propositions argumentées. (voir rapport sur le site www.ajir-harkis.fr à lire ici)


On sait que la commission ne peut pas d’elle-même prendre des décisions qui sortiraient du cadre de la loi votée, comme augmenter le montant modique de la réparation calqué sur l’arrêt Tamazount (2018), ni accepter les dossiers d’autres populations écartées par la loi, injustice qu’AJIR et d’autres associations ont toujours dénoncée. (Voir notre rapport à l’issue de la journée au Sénat ici


Mais cette commission a le « pouvoir de proposer, au vu de ses travaux, toute mesure de reconnaissance et de réparation » pour les personnes concernées. C’est dans sa mission de faire des propositions au Gouvernement pour compléter la loi ou l’améliorer. Elle peut aussi proposer des modifications qui ne nécessitent pas une nouvelle loi et pour lesquelles un décret suffit comme pour l’ajout de lieux ou l’uniformisation de l’allocation pour les veuves.


Donc, compte tenu de sa mission et de la qualité des membres de la CNIH, les Harkis étaient en droit d’attendre des propositions claires et argumentées sur de nombreux points parmi lesquels :
• Le cas des Harkis non passés par les lieux listés dans les décrets d’application dont la singularité devait être examinée au cas par cas, conformément au courrier (mai 2022) de Geneviève Darrieussecq, ancienne ministre des anciens combattants suite à une intervention d’AJIR auprès du Président de la République. (cf document sur site AJIR)
• La discrimination choquante entre les veuves pour l’allocation de reconnaissance selon que leur mari est décédé avant ou après 2015, ou avant 2005.
• La suppression de la date limite du 31 décembre 1975 alors que la Commission reconnait elle-même que de nombreuses familles sont restées dans les lieux de relégation après les années 1980.
• La prolongation du Fonds Social (2018 à 2022) pour l’ouvrir aux personnes des 45 lieux ajoutés.
• La création d’une fondation dédiée à la mémoire et l’histoire des Harkis et susceptible de prendre la relève des politiques publiques à propos des actions mémorielles et culturelles dont le besoin est de plus en plus criant.

Ces demandes, pourtant qualifiées dans ce rapport d'attentes fortes, n'ont fait l'objet par la commission d'aucune proposition concrète au gouvernement pour poursuivre le travail de réparation engagé.


On peut parfaitement comprendre que la commission se soit fixée des priorités et se soit focalisée, durant cette première année de fonctionnement, sur l'ajout de lieux et structures, ce qui représente indéniablement un travail de recherche et d'analyse important et chronophage. Néanmoins, nous pensons qu'il est impératif pour l'année à venir que la commission prenne en compte les autres attentes légitimes exprimées et travaille en vraie concertation avec les associations réellement nationales.


Quant à la polémique lancée au sujet de l’annexe 4 du rapport, tous ceux qui ont pris le temps de lire l’article ont compris que la demande de démission n’a aucun fondement sérieux. Contrairement à ce qui est prétendu, l’auteure, Directrice de recherche au CNRS, n’insulte pas les harkis mais dit la manière dont les harkis sont hélas encore perçus en Algérie par le pouvoir politique qui refuse toute recherche historique objective.


Si nous avions été convaincus que cet article insultait les Harkis, AJIR aurait réagi (comme son Président l’a fait à la télévision le 17 juin 2000 après l’insulte de Boutéflika le 16 juin ou contre les propos de Georges Frêche). Ce n’est pas le cas ici : donc AJIR ne cautionne aucunement cette pétition.


Mais pour éviter de mauvaises lectures et risquer involontairement de blesser, cette annexe pourrait être soit enlevée de la version numérique du rapport, soit assortie d’un avertissement précisant qu’il s’agit bien de la perception des politiques algériens et non de l’auteure de l’article ni de la commission.


Cette polémique stérile, qui n’apportera rien, ne doit surtout pas masquer le fond du rapport, avec ses avancées et ses lacunes et donc le travail qui reste à faire.


Les membres de la commission sont tous compétents et font preuve de bonne volonté. Ils vont sur le terrain, s’informent et écoutent. Le rapport dit qu’ils ont entendu les souffrances endurées. Cependant, nous n’attendons pas de la compassion mais des propositions de juste réparation.


*****


Texte rédigé le 24 mai 2023 par Said Balah, Secrétaire national et Président d’association, Mohamed Haddouche, Trésorier et Président du FMH et Mohand Hamoumou, Président national, pour le conseil national d’AJIR après réunion en visio et unanimité sur la teneur de ce message.


AJIR pour les Harkis a été créée en 1998. Elle a eu pour président national successivement Mohand Hamoumou,
Mohamed Haddouche, Said Mérabti, Jacques Alim et depuis 2021 Mohand Hamoumou.
Secrétaire national : Said Balah (45), Trésorier national : Mohamed Haddouche (76)
Vice Président-e-s : Ali Amrane (06) Hafida Chabi (67) Mohamed Baziz (76) Fatiha Foudi (24)
Délégué-e-s régions : Nora Forté (Paca) ; Ghalia Thami (Occitanie) ; Marie Gougache (Ile de France) ; Colette Pétrod (Auvergne Rhône Alpes) ; Fatima Laouar (Grand Est) ; Hamid Khemache (Nouvelle Aquitaine) ; Abdelaziz Henine (Centre Val de Loire) ; Kamel Atéména (Nord) ; Amar Taher (Bourgogne Franche-Comté).


AJIR compte une quarantaine de président-e-s d’associations et des adhérents dans 53 départements...


9 septembre 2023 : assemblée générale nationale à Riom (Puy de Dôme)
10 juin 2023 : Hommage au Général Meyer, ancien Président d’Honneur d’AJIR à Villefort (Lozère).


Contact : ajirfrancecontact@gmail.com

AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com  Association loi 1901 - tout don  à l'association est éligible aux réductions d'impôts

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