AJIR Moselle : en première ligne sur le front de la mémoire !

Même en plein vacances d'été, AJIR Moselle et sa présidente poursuivent avec acharnement la bataille de la mémoire pour les anciens Harkis comme le relate un article de Hervé BOGGIO dans le Républicain Lorrain à lire ci-dessous.

 

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L'abandon des Harkis Afghans : L'histoire qui se répète ?

03/08/2021

L'abandon des Harkis Afghans : L'histoire qui se répète ?

Pour un geste fort de l’Union européenne en Afghanistan

 

Près de quarante pays ont déployé des troupes en Afghanistan ces deux dernières décennies. Les Afghans qui ont coopéré et sauvé des vies occidentales sont aujourd’hui menacés. Que fait-on pour eux ?

 

Dès son début de mandat, Joe Biden a fixé au 11 septembre 2021 le retrait "sans conditions" des troupes américaines d’Afghanistan. Il a ainsi sonné le départ précipité de l’ensemble des troupes occidentales. Au fur et à mesure que les soldats occidentaux sont renvoyés chez eux, les talibans mènent des offensives et reprennent le contrôle du pays. Un de leurs représentants a affirmé début juillet qu’ils contrôlaient près de 85 % de l’Afghanistan…

 

Sombres scénarios

Les progrès réalisés en Afghanistan ces vingt dernières années en matière de liberté ou de démocratie risquent de devenir caducs. Une guerre civile et le retour du terrorisme dans le pays sont aussi évoqués dans les scénarios les plus sombres. De très nombreux Afghans ayant coopéré avec les troupes occidentales se sentent menacés, demandent à quitter l’Afghanistan au plus vite et à bénéficier d’une protection fonctionnelle. Et pour cause, les talibans ont réitéré leurs propos selon lesquels ils s’en prendraient à quiconque ayant travaillé avec les forces étrangères.

 

La connaissance de l’histoire est primordiale afin d’éviter que les erreurs du passé ne se reproduisent. Pourtant l’histoire pourrait se répéter une nouvelle fois. Nous devons garder en mémoire les massacres de harkis, ces Algériens ayant combattu aux côtés de l’armée française. Entre 60 000 et 70 000 harkis auraient été tués en Algérie après la signature des accords d’Évian officialisant en mars 1962 la fin de la colonisation française. Ils n’ont pas été protégés par la France et ont été massacrés pour avoir coopéré avec l’occupant français. La responsabilité de l’État français dans l’abandon des harkis a d’ailleurs été récemment reconnue par François Hollande et Nicolas Sarkozy.

 

Des milliers d’Afghans en attente

Près de 40 pays ont déployé des troupes en Afghanistan ces deux dernières décennies. Actuellement, chaque pays analyse individuellement les demandes de rapatriement leur ayant été formulées par les Afghans ayant coopéré avec leurs troupes. Par exemple, entre 60 et 80 dossiers d’Afghans ayant travaillé avec l’armée française seraient actuellement étudiés par les autorités françaises. Du côté belge, les dossiers d’une trentaine d’Afghans seraient en train d’être traités. Environ 18 000 Afghans seraient en attente d’une réponse des autorités américaines. Comme les harkis en mars 1962, de nombreux Afghans sont aujourd’hui menacés et craignent d’être abandonnés par les forces occidentales qu’ils ont aidées dans le passé…

 

Il y a urgence face à la progression des talibans et à la lenteur des administrations occidentales. Les Occidentaux devraient montrer toute leur gratitude envers ceux qui ont facilité leur action dans le passé. De nombreuses vies occidentales ont été épargnées grâce à l’aide de ces Afghans. Il est maintenant temps de faire face à nos responsabilités, et de faire notre possible pour que leurs propres vies soient épargnées. Étant donné la multitude de pays européens impliqués dans le conflit afghan, il est légitime que l’Union européenne prenne les devants. Elle devrait proposer une politique généreuse d’octroi de visas pour tous ceux ayant aidé de près ou de loin les troupes européennes.

 

Il faudrait aussi s’assurer que les différentes familles concernées soient évacuées dans un pays tiers en sécurité le temps d’étudier l’ensemble des dossiers. Ce sont nos valeurs qui sont en jeu, et trahir ces populations irait également à l’encontre de nos intérêts. Quel peuple voudra coopérer avec nos armées dans le futur si l’on abandonne ces populations afghanes ? Quel peuple sera prêt à croire dans les valeurs européennes de dignité humaine ou de respect de droits humains si nous sommes incapables de les appliquer aujourd’hui ?

 

Près de six décennies après les accords d’Évian, la France n’a pas fini de panser les plaies liées à l’abandon des harkis. Évitons aujourd’hui d’ouvrir une nouvelle plaie qui ne se refermera pas de sitôt. Faisons en sorte que les erreurs du passé ne se répètent pas. L’Union européenne a aujourd’hui l’opportunité d’adresser un message humaniste au monde et de sortir quelque peu renforcée de cette crise afghane. À elle de saisir cette opportunité !

 

Contribution externe

Publié Par La Libre le 03-08-2021 à 17h41 - Mis à jour le 03-08-2021 à 17h39

Affif DJELTI : le champion au palmaress inégalé !

30/07/2021

Affif DJELTI : le champion au palmaress inégalé !

La « revanche » d’Affif Djelti, ancien champion de boxe rouennais, honoré d’une médaille à 61 ans

 

Affif Djelti est un ancien champion de boxe rouennais de 61 ans avec un palmarès remarquable. Bien loin de se cantonner aux étroites cordes du ring, il a mené une vie tournée vers l’autre, et s’est battu pour être reconnu. Il vient de recevoir la médaille d’or de la Jeunesse, des sports et de l’engagement associatif.

 

De son costume trois-pièces nœud papillon, seules dépassent ses mains poncées par le sac de frappe – de grosses paluches façon Sean Connery – et ses médailles qu’il arbore fièrement côté cœur. Affif Djelti, ex-boxeur rouennais au palmarès rarement égalé, ne trompe pas sur la marchandise : le ring et la quête de reconnaissance, voilà ce qui l’a guidé dans sa vie. « Arriver là où j’en suis aujourd’hui, c’est une revanche sur ceux qui n’ont jamais cru en moi. »

 

Des trophées gagnés au prix du sang et de la sueur, cet amoureux du noble art en a eu à la pelle. Mais le 4 juillet 2021, c’est la médaille d’or de la Jeunesse, des sports et de l’engagement associatif qui lui est décernée, « une récompense pour un engagement, un travail de toute une vie », notamment auprès des jeunes des quartiers défavorisés de Rouen. Affif Djelti en a eu trois, des vies : champion de boxe, éducateur sportif auprès des plus défavorisés, et employé de mairie à Rouen ; lesquelles lui ont apporté respectivement gloire, considération, et désillusion.

 

« J’étais terrifié par le doute »

Entré pour la première fois dans une salle de boxe des Hauts de Rouen à l’âge de 11 ans le jeune homme est prometteur sans briller. Il raccroche d’ailleurs les gants entre ses 22 et 28 ans. Sa carrière professionnelle ne débute réellement qu’à 31 ans. «  Je me suis pris 5 K.O. d’affilée. À l’entraînement j’étais le meilleur, mais sur le ring, j’étais terrifié par le doute.  »

Au creux de l’oreille, on lui chuchote alors : «  Affif… arrête la boxe, ce n’est pas pour toi.  » Il sera sacré six fois champion de France à 37 ans en 1996, quatre fois du monde IBO (International Boxing Organisation) Super Plume à 41 ans, et trois fois d’Europe à 43 ans, avant de partir à la retraite en 2004.

 

L’autre

Fils de harki, il quitte l’Algérie pour arriver en France à l’âge de 5 ans, puis s’installe aux Sapins, à Rouen, quatre ans plus tard. « On était les premiers arabes de l’immeuble. Parfois, des gens nous lançaient des gamelles d’eau à la figure », se remémore-t-il. Réduit à sa condition « d’autre », le boxeur a fait de ce rejet un carburant de « sa revanche », sans verser dans la vengeance, puisqu’il a consacré sa vie à prouver sa valeur par le ring, et paradoxalement, à aider les autres. Il initiera par ailleurs plusieurs projets visant à promouvoir la boxe auprès des handicapés, des prisonniers, et des personnes défavorisées, dont une école de boxe à Grammont, aujourd’hui fermée faute de salle.

 

« Je n’aime pas perdre »

Sur son métier d’employé municipal à la Ville de Rouen, où il travaille depuis 32 ans, Affif Djelti garde cependant une certaine amertume. « À chaque victoire, j’étais félicité de part et d’autre, mais à mon travail, rien. Je crois que je gêne. On m’a refusé une médaille du travail pour mes 20 ans d’ancienneté. » Ainsi, l’homme de maintenant 61 ans, intervenant essentiellement à la mairie du Châtelet sur les Hauts-de-Rouen, enchaîne les anecdotes teintées d’incompréhension et de ressentiment. À un an de la retraite, le puncheur garde pourtant espoir de gagner la reconnaissance de tous, car il le martèle : « Je n’aime pas perdre ».

 

Le combat de sa vie

C’était en 2001. Affif Djelti, alors âgé de 41 ans, s’apprête à disputer un combat hors norme. En jeu : un potentiel quatrième titre de champion du monde IBO (International Boxing Organisation) catégorie super-plume. En face de lui se tient l’Anglais Alex Moon, un boxeur de 11 ans son cadet.

Conscient de son infériorité physique, le vétéran « gère » le combat avec intelligence et tente de conserver un équilibre. Au cours du 3e round, le Britannique tombe une première fois. Il se relève difficilement. C’est le début d’une bataille avant tout psychologique.

Le boxeur rouennais veut en finir et fait pleuvoir les coups sur son adversaire pendant le 4e round. Fort sur ses appuis, Moon encaisse, ne faiblit pas, et reprend l’ascendant. Un crochet du gauche survenu au 7e round viendra éteindre les espoirs du jeune boxeur. Il ne s’en relèvera pas. Affif Djelti n’a pas usurpé l’un de ses nombreux surnoms : « Crochet du gauche ».

 

 

Paris Normandie (10/07/2021)

Assemblée générale AJIR France & Convention nationale

22/07/2021

Assemblée générale AJIR France & Convention nationale

Samedi matin: Bourg Lastic. Recueil au cimetière des enfants. Départ de Riom. Visite commentée par Mohamed Taiffour.

 

Samedi de 13h30 à 15h15 AG d’AJIR réservé aux adhérents - :

- point sur les adhésions et les finances ;

- informations sur les actions menées et les projets ;

- renouvellement du conseil national

- Hommage à nos Justes et remerciements à nos soutiens


Samedi de 15h45 à 18h15 Tables rondes ( ouvertes à tous sur inscription) avec des experts (juristes, historiens, psychologues, personnalités politiques) sur :

- « l’égalité des chances publicaine » : discours, réalités, propositions. Mettre en lumières les réussites: paroles de champions.

- Loi de reconnaissance de l’abandon des Harkis : enjeux et difficultés

- Comment réparer l’irréparable ? De la reconnaissance à la réparation : quels enjeux  pour l'ETat et pour les individus. Comment évaluer des préjudices moraux?  comparaisons avec d’autres drames historiques (Afrique du Sud, Rwanda, Arménie, essais nucléaires, etc)

point de vue d'un historien , d'une philosophe, d'un avocat, de sociologues. Echanges avec le public.

 

Dédicaces d’ouvrages (une quinzaine d’auteurs) samedi après midi.


19h Projection du documentaire; Harkis, histoire d'un abandon. Echange avec la réalisatrice.


21h30 . Dîner. Soirée conviviale 


Dimanche de 9h à 13h : convention nationale d'associations oeuvrant pour les Harkis

- Point sur la mise en œuvre des mesures du rapport Ceaux

- Quelles demandes communes des associations ?

-  Adoption d’une lettre ouverte au Président de la République et aux Présidents de groupes parlementaires

 

Programme complet et mis à jour sur ce site  à la rubrique Région/france

Renseignements et demandes d’inscription : ajirfrancecontact@gmail.com

Une famille de Harki renoue avec son histoire

21/07/2021

Une famille de Harki renoue avec son histoire

Même si les averses succédaient aux averses en fin de matinée le 14 juillet, il régnait une certaine chaleur près de la stèle qui rappelle que trente-deux familles de harkis vécurent là de 1962 à 1965.

 

L’exil des harkis en Aveyron

 

Le jour anniversaire du décès de la maman, la famille Hamaddache avait choisi Nouzet pour sa journée retrouvailles. C’est là que les parents, Abdelkader et Chérifa, ont vécu, avec leurs trois aînés, la première période de leur exil en France.

 

À midi, sous une pluie battante, Miloud Hamaddache, le fils aîné, accueillait tous les participants en se félicitant d’avoir pu, malgré la pluie, organiser cette rencontre familiale. Il saluait le maire, Pierre Pantanella et Raymond Fabrègues, adjoint et résident de Nouzet, la famille Lecouls et Bernard Rainairo, de l’Amicale des harkis de l’Aveyron, qui ont favorisé cette rencontre.

 

Raymond Fabrègues disait son plaisir d’accueillir la famille et les amis de Miloud Hamaddache, rappelant les liens qui unissent la communauté harki et la commune de Saint-Rome-de-Cernon.

 

Hélène Lecouls, associant son frère Jacques à son propos, se remémorait cette famille qui avait vécu dans le camp de forestage et leur rencontre leur avait permis de mieux connaître l’histoire de Nouzet et de son camp, elle disait comment ils avaient tout de suite adhéré au projet de cette journée de retrouvailles. Elle concluait en évoquant le souvenir de son père, le général Pierre Lecouls, qui, ayant servi en Algérie, avait un profond respect pour les harkis.

 

Bernard Rainairo rappelait cette douloureuse page de l’Histoire et ces hommes qui, du jour au lendemain, avaient dû faire le choix de quitter leur terre pour un pays qu’ils avaient servi mais qu’ils ne connaissaient pas. Il évoquait également les conditions dans lesquelles ils avaient été accueillis en métropole. Respectueusement, alors que la pluie avait cessé, les enfants ont fleuri la stèle. Avant que chacun ne regagne son chez-soi, une table ronde était organisée. Ceux qui étaient des enfants en 1962 ont partagé leurs souvenirs et leur ressenti sur cette période.

 

Article publié le 22/07/2021 par le Midi Libre

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