AJIR Moselle : en première ligne sur le front de la mémoire !

Même en plein vacances d'été, AJIR Moselle et sa présidente poursuivent avec acharnement la bataille de la mémoire pour les anciens Harkis comme le relate un article de Hervé BOGGIO dans le Républicain Lorrain à lire ci-dessous.

 

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Les généraux algériens relancent la guerre des mémoires avec la France

04/04/2021

Les généraux algériens relancent la guerre des mémoires avec la France

L’homme le plus puissant d’Algérie n’est pas le président Abdelmejid Tebboune, bien mal élu en décembre 2019, dans un scrutin marqué par une abstention historique de 60%. Le véritable « homme fort » du pays demeure son chef d’état-major en tant que dirigeant de fait des « décideurs » militaires qui, sous une forme ou sous une autre, accaparent le pouvoir depuis des décennies. En ce même mois de décembre 2019 où Tebboune accède à la Mouradia, l’équivalent algérien de l’Elysée, Chengriha succède à la tête des armées algériennes à Ahmed Gaïd Salah, décédé « des suites d’un arrêt cardiaque à son domicile », selon le communiqué officiel. Gaïd Salah avait contraint le président Bouteflika à la démission en avril 2019, dans l’espoir d’apaiser la contestation pacifiste du Hirak, avant de pousser la candidature Tebboune pour en finir une fois pour toutes avec la protestation populaire.

UN PRESIDENT SOUS TUTELLE

La discrétion ostensible de Chengriha tranche avec les interventions brutales et les discours volontiers menaçants de Gaïd Salah, à qui les « décideurs » ont reproché d’avoir exposé inutilement l’institution militaire. Le nouveau chef d’état-major se veut avant tout le garant d’une réconciliation interne à la clique dirigeante, avec l’acquittement en janvier dernier des anciens chefs des renseignements militaires, les généraux Mediene et Tartag, condamnés à 15 ans de prison après la démission de Bouteflika. Mais Chengriha n’hésite pas à brider le président Tebboune qui, après avoir annoncé un remaniement gouvernemental, le 19 février, ne parvient à changer ni le Premier ministre, ni les titulaires des portefeuilles régaliens. Le chef d’état-major n’est pas non plus favorable à un authentique travail de mémoire sur la « guerre de libération » anti-coloniale, qui remettrait en cause la propagande officielle, fondamentale pour la légitimation des généraux algériens.

L’Armée nationale populaire (ANP) se pose en effet en héritière de l’Armée de libération nationale (ALN), le bras armé du Front de libération nationale (FLN) depuis le début, en 1954, de l’insurrection anti-française. Cette ANP émane pourtant d’une seule partie de l’ALN, « l’armée des frontières », qui fit mouvement à partir du Maroc et de la Tunisie, lors de l’indépendance de 1962, pour étouffer la résistance intérieure des maquis de l’ALN. Une telle militarisation du régime algérien renversa la hiérarchie traditionnelle des pouvoirs en faisant du FLN, parti unique jusqu’en 1989, le bras civil de l’ANP. C’est pourquoi l’exigence d’un gouvernement pleinement civil, enfin émancipé de la tutelle militaire, est au coeur des revendications du Hirak, dont les manifestations ont repris depuis plus d’un mois. C’est également pourquoi Chengriha s’efforce de caricaturer la contestation populaire en « complot de l’étranger », dont la France serait l’inspiratrice. Il a beau être le premier chef d’état-major sans aucun passé anti-colonial, il choisit ainsi de relancer la guerre des mémoires pour conforter un statu quo aussi favorable aux généraux algériens.

LA SURENCHERE DES VICTIMES

Le 17 mars, Chengriha ouvre avec emphase un séminaire intitulé « Mémoire et unité nationale »:  « Les positions du peuple algérien sont comme les montagnes, immuables et inébranlables, puisqu’elles s’inspirent de notre doctrine nationale et de notre glorieuse révolution de libération, scellée par le sang de millions de chouhada » (martyrs). L’exaltation de la lutte anti-française comme seule et unique « révolution » est une constante du discours officiel, ne serait-ce que pour disqualifier toute forme de contestation radicale. L’invocation de « millions » de martyrs est plus troublante dans un pays où, jusque là, était plutôt avancé le chiffre d’un million, voire d’un million et demi de morts (les historiens français considèrent quant à eux que le nombre d’Algériens tués de 1954 à 1962 est de l’ordre du quart de million, dont environ un cinquième par le FLN). Une telle inflation victimaire a été encouragée par la polémique entre la France et la Turquie sur le génocide arménien, le président Erdogan ayant révélé que, selon Tebboune, « la France a massacré plus de cinq millions d’Algériens » en 132 ans d’occupation.

Le discours du 17 mars de Chengriha est d’autant plus combatif qu’il appelle à « préserver le citoyen des dérives alternatives influencées par différents canaux médiatiques ». Là aussi, c’est la France qui est dénoncée pour l’écho qu’elle accorderait aux revendications et aux manifestations du Hirak. Le chef d’état-major balaie les gestes déjà accomplis par Emmanuel Macron en vue d’une réconciliation des mémoires entre la France et l’Algérie, qu’il s’agisse du rapport de l’historien Benjamin Stora, de l’ouverture relative des archives publiques ou de la reconnaissance de la responsabilité de l’armée dans la mort d’Ali Boumendjel. Tebboune, malgré les échanges directs qu’il a eus avec son homologue français à ce sujet, est contraint de s’aligner, le 22 mars, par la voix d’Abdelmajid Chikhi, son « conseiller pour la mémoire nationale », directeur des archives: le rapport Stora ne serait qu’un « rapport franco-français » et « officiellement, c’est comme si ce rapport n’existait pas ». Un tel verrouillage au sommet indigne les historiens algériens qui, le 25 mars, demandent publiquement à Tebboune un accès enfin libéré aux archives nationales.

Il est malheureusement à craindre que les généraux algériens continuent de promouvoir leur propagande d’auto-justification, au détriment d’un regard apaisé sur l’histoire partagée entre leur pays et la France.

 

Article de Jean-Pierre Filiu paru dans Le Monde.fr du 4 avril 2021

Métier : C'est quoi être goumier au Tchad ?

30/03/2021

Métier : C'est quoi être goumier au Tchad ?

A chaque nomination d’un chef de canton, il est indiqué qu’il  sera assisté d’un secrétaire et de tel nombre de goumiers. Dans la société traditionnelle tchadienne, beaucoup reconnaissent les goumiers de part leur rôle et leur accoutrement. Mais, c’est quoi être justement « goumier » au Tchad ?

 

Selon certains documents, le mot goumier vient du terme « goum » qui désigne une compagnie de goumiers. Il provient de l’arabe maghrébin « gūm » et de l’arabe classique « qawm », signifiant « tribu, peuple, gens » qui désigne les contingents de cavaliers armés que certaines tribus fournissent au chef du pays lorsqu’il fait une expédition.

 

Dans son acceptation francophone la plus utilisée aujourd’hui, le « goumier » (en arabe : « goumi »), membre d’un goum, a un sens très péjoratif issu, cette fois, de la guerre d’Algérie, pendant lesquels les goumiers d’Algérie étaient, comme les harkis, des supplétifs de l’armée française.

 

Le terme goumier est ainsi élargi à d’autres pays du Sahel et du Sahara notamment, le Tchad dont les Etats précoloniaux ont entretenu des relations avec les pays arabes et l’Empire Ottoman. Comme écrivait cet auteur « au Sahel et au Sahara, les troupes coloniales françaises appellent goumiers les méharistes nomades, par opposition aux tirailleurs « sédentaires ». Les goumiers servent ensuite aux côtés des gardes-cercles et gardes méharistes, dépendant de l’administration coloniale. Les goumiers sont jusqu’en 1958 sous statut civil bien que servant comme militaires ».

 

Aux indépendances africaines, les goumiers rejoignent les gardes nationales de leur nouvel Etat. C’est le cas au Tchad où des goumiers ont été les premiers à former la Garde Nationale et Nomade du Tchad (GNNT). Une autre partie est restée dans la sécurité des autorités traditionnelles et coutumières dont le premier texte les régissant après l’indépendance, est l’ordonnance n°4/INT du 13 février 1960 portant organisation administrative générale du territoire du Tchad, mais surtout le décret n°102/PR/INT du 6 mai 1970 portant statut de la chefferie dont l’article premier mentionne que les chefs traditionnels sont les sultans, les chefs de canton et les chefs de groupement de villages et les chefs de village.

 

Avec la naissance de l’armée tchadienne, les goumiers sont désormais « agents de sécurité » auprès des sultans, chefs de canton, de tribus et groupements. Leur nombre, auprès de chacune de ces entités traditionnelles, est fixé par le décret n°629/PR/RM/MATGL/2016 du 15 septembre 2016, qui a modifié d’autres actes un peu anciens. Nous nous servons de ce décret car, c’est lui qui est en vigueur actuellement.

 

De ce fait, « le nombre des goumiers et secrétaires des autorités traditionnelles et coutumières est fixé comme suit : sultan : cinq goumiers et un secrétaire ; chef de canton : deux goumiers et un secrétaire ; chef de tribu : deux goumiers et un secrétaire ; chef de groupement : un goumier et un secrétaire ».

Leurs salaires sont pris en compte par le décret n°630/PR/RM/MATGL/2016 du 15 septembre 2016 fixant les rémunérations mensuelles des secrétaires et des goumiers des autorités traditionnelles et coutumières.

 

L’acte présidentiel précise que « les allocations mensuelles des secrétaires et des goumiers des autorités traditionnelles et coutumières sont exclusives de toutes remises pour les secrétaires 60 000 FCFA et pour les goumiers 60 000 FCFA ». Ces allocations mensuelles des secrétaires et des goumiers des autorités traditionnelles et coutumières sont uniformes et exclusives de toutes remises et ne peuvent être cumulées avec les traitements des fonctionnaires.

 

Par contre en 1960, le décret n°45/INT du 11 mars 1960 réglementant le mode de recrutement et de rétribution des goumiers des chefferies nomades dans le territoire de la République du Tchad, relève que les goumiers sont recrutés par décision des sous-préfets et leur salaire sera réglé sur état nominatif et certificat de service fait par les sous-préfets qui seront, à cet effet, désignés comme billeteurs.

 

En 1960, il est précisé que le salaire des goumiers ne saurait être inférieur au salaire minimum interprofessionnel garanti en vigueur dans les sous-préfectures où ils sont en service. Le décret de mars 1960 mentionne que chaque goumier fournira sa monture. En cas de manquement à la discipline, les sous-préfets pourront révoquer les goumiers après un avertissement et un blâme.

 

Article paru le 29 mars 2021 15:00 dans :

Polynésie Française : Célébration du 25 septembre 2020 !

28/03/2021

Polynésie Française : Célébration du 25 septembre 2020 !

Le ministre de la Santé, Jacques Raynal, était présent, vendredi matin, à la cérémonie organisée à l’occasion de la Journée nationale d’hommage aux Harkis et aux autres membres des formations supplétives de la guerre d’Algérie.

 

                    Cérémonie à Papeete de la jounrée nationale d'hommage aux Harkis                                    Journée nationale d'hommage aux Harkis à Papeete

 

La cérémonie s’est déroulée au Monument aux Morts, à Papeete, en présence également du secrétaire général du Haut-commissariat, Eric Requet, représentant le Haut-commissaire de la République, de la première vice-présidente de l’Assemblée de la Polynésie française, Sylvana Puhetini, de la sénatrice de Polynésie française, Laina Tetuanui, et du président du CESEC, Eugène Sommers.

AJIR à Evian le 18 mars

18/03/2021

AJIR à Evian le 18 mars

AJIR à Evian le 18 mars Une délégation d’AJIR pour les Harkis s’est rendue ce 18 mars à Evian. 

 

Objectifs : d’une part rappeler que les accords signés le 18 mars 1962 par la France et le FLN n’ont pas été respectés avec les conséquences dramatiques que l’on sait. D’autre part honorer la mémoire des victimes d’après le 19 mars notamment celles qui n’ont pas été rapatriées en métropole !

 

Initialement, une gerbe devait être déposée devant l’hôtel où furent finalisés et signés les accords (transformé en résidence privée). Mais il n’y a pas de plaque rappelant cet événement historique, comme si au fond il n’y avait pas de quoi être fier de ces accords et donc de les rappeler. D’ailleurs, rien dans la ville, ni rue, ni place, ni même impasse, ne se nomme Accords d’Evian !

 

Le dépôt de  gerbe a donc eu lieu devant le beau Monument aux Rapatriés. Ce monument érigé en 1922 n’était pas pour les rapatriés d’Algérie mais ceux fuyant les territoires occupés.  Qu’importe. Comme l’a rappelé le Président national, tous les Rapatriés ont en commun la violence de l’arrachement à leur terre natale et souvent des êtres chers laissés là-bas.

 

En raison de la Covid, la délégation était volontairement réduite  à 6 personnes dont 2 portes drapeaux,  tous de la région Rhône Alpes Auvergne, la plus proche d’Evian.

 

Madame le Maire d’Evian a ensuite reçu très chaleureusement la délégation à l’Hôtel de Ville.

AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com  Association loi 1901 - tout don  à l'association est éligible aux réductions d'impôts

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