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12/03/2021
Le journal Le Monde écrit que « l’Elysée poursuit sa politique des « petits pas » recommandée par le rapport de l’historien Benjamin Stora sur la réconciliation mémorielle franco-algérienne ». D’autres médias ont fait également un lien entre cette annonce du Président et le rapport Stora. La réalité est tout autre.
Si le rapport Stora aborde la question des archives, c’est sous l’angle des archives de l’Algérie française entre 1830 et 1962, que l’Etat algérien exige de « récupérer » estimant que ce sont les siennes. Ce serait une faute énorme de céder à cette demande car elles concernent trois départements français et en outre l’Algérie n’offre ni les garantie de conservation ni d’accès à la recherche, n’ayant de démocratie que le nom.
Un groupe de travail a été créé en 2012 pour faire le point sur l’inventaire des archives emmenées par la France (archives « politiques » notamment les archives militaires), et sur celles laissées par la France en Algérie (archives de « gestion » comme par exemple l’état civil ou le cadastre).
Le rapport Stora préconise que « Sur la base de ce travail d’inventaire, certaines archives seraient récupérées par l’Algérie. Celles laissées en Algérie pourront être consultées par les chercheurs français et algériens. Le « Comité de pilotage » pourrait proposer la constitution d’un premier fond d’archives commun aux deux pays, librement accessible. »
La décision du Président n’a donc pas de lien avec la recommandation de Stora. Le Président ne fait que répondre au collectif d’archivistes, d’historiens et d’associations qui réclame l’abrogation d’un arrêté du premier ministre datant de 2011 qui limite l’accès à des documents classifiés de plus de cinquante ans. Un recours devant le Conseil d’Etat avait été déposé car l’arrêté ministériel va à l’encontre de la loi du 15 juillet 2008 relative aux archives qui dispose qu’au-delà de cinquante ans, les archives sont communicables de « plein droit » à toute personne qui en fait la demande.
D’ailleurs, le Président Macron, en septembre 2018 déjà, lors de sa visite chez Josette Audin, avait annoncé l’ouverture des archives concernant la guerre d’Algérie.
L’annonce du 9 mars n’est donc pas liée au rapport Stora mais à la pétition de chercheurs et le recours des archivistes devant le Conseil d'Etat .
10/03/2021
Dernier en date, un « communiqué », diffusé sur certains sites, de la part de Mme Sabbath Atrous de Carcassonne. Ses propos, illustrent la mauvaise foi et la volonté de dénigrer gratuitement les bénévoles de notre association. En voici quelques extraits :
"l'association S.A.C.H.E. de l'Aude n'a pas été informée de la nationalisation de l'association AJIR. L'association AJIR par sa publicité créé de la confusion dans l'esprit de la communauté harki."
"Laisser penser que AJIR est l'interlocuteur exclusif et direct des membres de la communauté Harki, trompe l'opinion publique, les harkis et les institutions locales ( préfecture, mairies, ect ..)".
" Nommer sans concertation et sans mode démocratique un représentant local , .... , n'a aucune valeur ni aucune LEGITIMITE."
Nous sommes sidérés par ce communiqué de Mme Sabbath Atrous qui visiblement n’a pas peur du ridicule. Car chaque association nationale est bien libre de choisir ses délégués régionaux ou départementaux et de les faire connaître !
Les 4 Vice-Présidents, les 7 responsables régionaux et les dizaines de référents départementaux n’ont jamais prétendu parler au nom de tous les harkis de France et de Navarre mais seulement au nom de leur association nationale AJIR France. Tout comme l'association de Mme Atrous, ou toute autre association, ne peut parler qu’au nom de ses adhérents.
AJIR présente sur son site les membres de son conseil national et ses responsables régionaux. On aimerait la même transparence des autres associations…
En fait le problème de Mme Atrous est qu’elle voudrait continuer à se croire la seule autorisée à parler des Harkis dans son département …et peut être au-delà puisque Mme Atrous nous a dit faire partie d’une structure nationale et internationale (World Congress Harki), fondée par Monsieur François GERARD.
Zora Benguerrah, Responsable d’AJIR Occitanie, militante de longue date pour la cause Harkie et Jeannette DRISS, ancienne adjointe au Maire, une des référentes d’AJIR pour l’Aude, ont demandé un droit de réponse au CNLH qui a diffusé le communiqué de Mme Atrous sur son site. (Voir le texte en rubrique Région).
Une fois encore nous appelons les associations à ne pas sombrer dans des querelles stériles alimentées par de la jalousie ou des défenses déplacées de pré carré. Nous avons tous mieux à faire pour rendre justice aux Harkis.
Le Bureau d'AJIR France
07/03/2021
Le rapport Stora semblait mort et enterré. En France comme en Algérie il a été copieusement et violemment critiqué, par de nombreux journalistes, universitaires et associations. AJIR a dénoncé le silence choquant sur la tragédie des harkis et sa vision partisane. L’intention du commanditaire était louable en théorie : qui peut être contre la volonté d’apaiser et réconcilier par un discours de vérité ? Mais en pratique le choix d’une seule personne et de plus connue pour ses engagements politiques ne pouvait que condamner cette initiative à un échec. On voit mal en effet aujourd’hui comment l’Algérie accepterait une commission franco-algérienne. Ni comment les différentes populations concernées (Pieds noirs, Harkis, appelés, …) feraient confiance à une commission choisie et présidée par Stora.
Pourtant ce rapport tente de survivre sous forme d'un livre. Et grâce à son réseau de journalistes (Benjamin Stora a lui-même animé des émissions à la radio) l'auteur peut défendre son rapport ou faire la promo commerciale de son livre sur les plateaux, sans contradicteur et avec des journalistes acquis à sa cause. Ce qui du reste pose un vrai problème : il est inadmissible que les radios et télévisions n’invitent pas à s’exprimer des personnes ne partageant pas les recommandations de Stora et surtout ses oublis ! AJIR a saisi le CSA et les responsables de chaînes publiques en ce sens et invite les associations ou personnalités qui partagent notre indignation à écrire elles aussi. Dans une démocratie, il faut des débats contradictoires.
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04/03/2021
Le Président de la République donne suite à l'une des recommandations du rapport Stora ! Il a reconnu, le 2 mars 2021 par un communiqué, la torture et l'assassinat de l'avocat nationaliste Ali Boumendjel, en 1957, par l'armée française...
Invité par le média RT France à débattre avec un responsable associatif algérien, installé en France, Mohand Hamoumou a rappelé quelques vérités sans lesquelles l'apaisement et la réconciliation des mémoires ne peuvent se réaliser. Parmi ces vérités l'abandon des Harkis par la France suivi par les massacres de dizaines de milliers d'entre eux et de membres de leurs familles (femmes et enfants compris) ! L'Algérie n'est pas exempte de reproches puisque c'est le FLN, en contravention flagrante des accords d'Evian, qui a assassiné les femmes, les enfants et les hommes qui avaient lutté aux côtés de la France contre un terrorisme aveugle...
Retrouvez ce débat dans la vidéo ci-dessous :
AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com Association loi 1901 - tout don à l'association est éligible aux réductions d'impôts