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Zahia HAMDANE : une fille de Harki députée !

23/07/2024

Zahia HAMDANE : une fille de Harki députée !

  Candidate du NFP (Nouveau Front Populaire), elle a été élue dans la seconde circonscription de la Somme, en Picardie, où elle a battu la députée Barbara Pompili, ancienne ministre écologiste et macroniste.


Zahia Hamdane est directrice de 3 structures de protection de l’enfance. Depuis 2021, elle est conseillère régionale, dans l’opposition (LFI).


Son père, décédé, a été harki et nous sommes très heureux et très fiers qu'une enfant d'ancien harki soit, enfin, élue à l'Assemblée nationale.


Bien sûr, elle a été élue comme citoyenne et femme engagée, pour ses qualités dont atteste son parcours et pour ses convictions politiques. Pas parce qu’elle est "fille de Harki". Et c'est très bien ainsi car si notre histoire, nos racines culturelles et familiales nous construisent, elles ne doivent pas enfermer, ni réduire notre identité à un passé.


Il reste que cette histoire dramatique dont les enfants de Harkis ont hérité en a fait une « communauté de destin » qui les rend aujourd’hui tous fiers de cette élection quelles que soient par ailleurs leurs convictions politiques de citoyens français. A ce propos, l’élection de Zahia Hamdane comme conseillère régionale en 2021 puis députée le 7 juillet dernier sous l'étiquette LFI, rappelle que contrairement à certains clichés non fondés, tous les harkis ou leurs enfants ne votent pas à droite, encore moins à l’extrême droite !  Ce sont des citoyens qui votent diversement comme les autres citoyens français.


Le parcours de Zahia Hamdane, comme d'autres, doit servir d'exemple et montrer que tout (ou presque) est possible dans notre République même s'il reste beaucoup d'inégalités et injustices à combattre. 


Nous souhaitons pleine réussite à Zahia Hamdane dans sa mission de représentante de la Nation, au service de la France.

 

Reunion d'information et AG AJIR-Picardie à Amiens

19/05/2024

Reunion d'information et AG AJIR-Picardie à Amiens

Plus de 100 personnes, toutes générations confondues, étaient présentes lors de la réunion d'information organisée par l'équipe actuelle de AJIR Picardie à Amiens. Il convient de noter la présence pour AJIR France de Mohand Hamoumou, Président, Marie Gougache, Vice-présidente  et Mohamed Haddouche, Trésorier. A noter également la présence de Smail Khaldi, Président d'association à Beauvais venu en voisin, de Yacine Mokaddem, Président d'association à Amiens et des membres du Collectif d'Amiens, de André Dakiche et Kader Djoubri respectivement Président et Secrétaire Général de AJIR IDF... ainsi que du Directeur départemental de lONACvg.

 

Devant une assistance nombreuse pour la réunion d'information Mohand Hamoumou a présenté brièvement AJIR, ses buts, son mode de fonctionnement ainsi que ses réalisations et a ensuite fait un rapide retour sur la genèse de la loi du 23 février 2022 avant de répondre aux nombreuses questions de l'assistance. Les problèmes liés à l'application de loi du 23 février 2022 ont aussi été évoqués par les participants qui ont signalé de nombreuses erreurs, des retards injustifiables, des oublis de périodes, ... auxquels le directeur départemental de l'ONAC a tenté d'apporter des réponses sans véritablement convaincre les intérêts.

 

 

L'arrêt de la CEDH, condamnant la France, a aussi suscité beaucoup d'intérêt chez les participants qui n'acceptent pas que le gouvernement n'applique les conséquences de cette condamnation qu'à 2 camps (Bias et Saint Maurice) alors que la loi s'applique elle à tous les lieux reconnus par les décrets déjà publiés pour les mêmes raisons que celles pointées par la CEDH !

 

 

Pendant les pauses, il y a eu affluence autour des tables présentant des livres à la vente. La vente a été un véritable succès encore une fois ... Les lecteurs n'ont pas attendus de rentrer pour dévorer la BD...

 

Disparition d'un Harki qui était l'un des deerniers prisonniers survivants de Diên Biên Phu

07/05/2024

Disparition d'un Harki qui était l'un des deerniers prisonniers survivants de Diên Biên Phu

« C’est ça, la France ? » : le sort méconnu des « harkis » de l’Indochine

04/05/2024

« C’est ça, la France ? » : le sort méconnu des « harkis » de l’Indochine

1956, donc. Ils sont 1.200. 1.200 à avoir été rapatriés d’urgence. Le Vietnam ne veut plus d’eux : ni la République démocratique du Nord qui les considère comme des traitres à la patrie, ni la République du Sud, qui veut effacer les derniers souvenirs de la présence française et que ces témoins-là dérangent.
 


  
 Aussi arrivent-ils en France, hagards. Il y a des femmes, veuves de guerre, venues les malles pleines de riz parce qu’elles ont peur de ne pas en trouver en France. Il y a d’anciens supplétifs vietnamiens de l’armée française et puis surtout une foule de petits métis, aux yeux en amande et aux prénoms bleu-blanc-rouge. L’armée leur a donné à chacun deux couverts, une assiette et un verre, ainsi que des lits une place, des couvertures, des chaises et quelques meubles rudimentaires.


 « C’est ça, la France ? », lancent les plus petits…


 Des « ayants-droits »


 Leur destination ? Sainte-Livrade sur Lot, le Centre d’Accueil des Français d’Indochine (CAFI) installé dans une ancienne poudrière, qui avec les deux autres camps de Noyant et de Bias, abrite tous les exilés, tous ces Vietnamiens trop francophiles qu’il a fallu rapatrier et dont on ne sait pas vraiment quoi faire.
  
 
  
Le confort est pour le moins rudimentaire et la nostalgie du pays perdu est au moins aussi rude que les hivers français, mais le temps passe et ce qui, au départ, était censé être provisoire, l’est de moins en moins…


Un dispositif administratif est prévu pour accompagner les rapatriés dès leur arrivée et tout au long de leur séjour dans le camp, dont la direction est confiée à d’anciens fonctionnaires coloniaux, qui jettent sur leurs « protégés » un regard pour le moins paternaliste. La discipline est en tout cas de rigueur, avec dans les premières années, l’obligation d’assister au lever du drapeau et un couvre-feu à 22 heures.  


C’est que l’administration craint le laisser-aller. Les rapatriés doivent s’intégrer par la formation et le travail et ne pas profiter indûment des aides réservées aux indigents. En 1959, l’arrêté Morlot viendra régenter la vie des résidents, en instaurant des droits, mais surtout des devoirs et des restrictions inconnues du citoyen français lambda.


Il faut dire, justement, que les rapatriés d’Indochine ne sont pas considérés comme des citoyens ordinaires, mais comme des « ayant-droits » au statut précaire, un statut dont le moindre petit signe extérieur de richesse (voiture, mobylette, téléviseur…) peut entrainer la perte et donc l’obligation de quitter le camp.
 
 
 
  
L’ensemble du site est clos, le seul accès étant le portail principal. Les visiteurs, lorsqu’il y en a, sont tenus de se faire connaître de l’administration et s’ils veulent rester plus de 30 jours, ils doivent demander l’autorisation. Les résidents, eux, sont en principe libres d’aller et venir comme bon leur semble, mais les archives du camp regorgent de courriers adressés avec déférence au directeur du centre pour demander l’autorisation de s’absenter plusieurs jours.


 Qu’on se rassure néanmoins : au fil des ans, le règlement s’assouplira et le grillage finira même par disparaître.

 


 Le « camp des chinetoques »


 En attendant, puisqu’il faut bien s’adapter, eh bien on s’adapte. A l’école communale, nos petits franco-vietnamiens du CAFI font des étincelles. Nos ancêtres les gaulois ? Qu’à cela ne tienne… « Vercingétorix avec sa moustache, ses tresses et son casque, on était toutes amoureuses de lui… ».


Mieux encore… La France est un pays chrétien, dit-on ? Eh bien les enfants se font baptiser à tour de bras, y compris ceux dont les familles sont bouddhistes : « sinon, on n’ira pas à l’école française ».
 
 
 
  
Dans les années 50-60, le « camp des chinetoques » est plutôt mal vu. « les blousons jaunes » : ainsi surnomme-t-on les jeunes qui y vivent. Sur place, les baraquements provisoires (36, en tout, disposés « à la militaire ») ont cédé la place à un véritable petit village, avec ses commerces, son infirmerie. A l’épicerie Gontran, on vend des bouddhas ventrus, des tirelires nacrées, des plats cuisinés. On y vient d’Agen pour s’approvisionner en riz. C’est un « petit Vietnam » qui va progressivement voir le jour, et que beaucoup ne voudront plus quitter.

 


 « Je n’aime pas faire des histoires »


 Mais Sainte-Livrade, c’est quand même le camp oublié, tout autant que le camp des oubliés. Il faut dire que ses habitants vont rester longtemps muets.


« Quand j’étais jeune, je n’avais pas l’impression de vivre une injustice », témoignera l’un d’entre eux.


« Mon père était Français. Il a combattu pour la France. On n’a jamais reconnu qu’il avait été prisonnier des Japonais. Nos parents n’ont jamais rien réclamé » … « Je n’aime pas faire des histoires », ajoute-t-il… Pas de remous, donc, ni même d’amertume.

 


  Le CAFI va perdurer une bonne cinquantaine d’années. En 2004, au moment du cinquantenaire de la chute de Dien Bien Phu, on y trouvera encore une poignée de résidents, dont les descendants continuent de se battre, encore aujourd’hui, pour obtenir l’esquisse d’une reconnaissance. Le site, lui, est officiellement devenu un « lieu de mémoire ». Les baraquements ont été détruits. Il ne reste plus que la chapelle, le temple bouddhiste, deux salles associatives, et la mémoire…

 

 

Écrit par Lepetitjournal Ho Chi Minh Ville


Publié le 3 mai 2024, mis à jour le 3 mai 2024

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