Même en plein vacances d'été, AJIR Moselle et sa présidente poursuivent avec acharnement la bataille de la mémoire pour les anciens Harkis comme le relate un article de Hervé BOGGIO dans le Républicain Lorrain à lire ci-dessous.
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27/06/2021
"Un Afghan est mort assassiné. Quelle importance, me direz-vous, pour nous qui sommes loin de ce pays et de son agonie? Cet Afghan, père de cinq enfants, s'appelait Abdul Basir et, comme beaucoup d'autres, il avait été auxiliaire de l'armée française. C'est une mort par indifférence dont nous sommes collectivement les complices. Notre armée a eu recours, en Afghanistan, à des interprètes, ouvriers polyvalents, physionomistes, sans lesquels elle aurait été sourde et muette. Après la fin des opérations, certains ont été "relocalisés" en France, les autres sont restés, comme les harkis jadis, abandonnés et considérés comme des traîtres par leurs concitoyens, ciblés, menacés ou tués.
Abdul Basir, interprète, faisait partie de ces oubliés de la France. Je veux lui rendre hommage et dire ma colère teintée d'un sentiment d'échec. Si avec le journaliste Quentin Muller, qui a mené une croisade jusqu'à l'épuisement, Brice Andlauer, Frédéric Pineau et d'autres, avec l'Association des interprètes afghans, nous n'avons cessé d'alerter l'opinion publique, nous n'avons pas pu protéger Abdul et ses collègues de nos ennemis communs, de leurs bourreaux.
Nous avons lancé des pétitions, sensibilisé les élus, comme le maire de Colombelles (Calvados) qui a accueilli Mirzai et sa famille, arrivé, après sept ans de procédure, démuni mais vivant, dans la totale indifférence du ministère des Armées.
Nous avons interpellé des ministres. Le 3 décembre 2020 au Sénat, Marlène Schiappa affirmait qu'une relocalisation était en place pour ceux qui faisaient l'objet de menaces graves, ajoutant que 'l'ensemble de ce dispositif a permis à la France d'exprimer sa reconnaissance, mais aussi de respecter ses engagements humanitaires à l'égard de ces personnels'. La mort d'Abdul Basir atteste du contraire.
Il est temps qu'ils soient accueillis en France, et pris en charge dignement dès l'aéroport, non pas par des bénévoles généreux et exemplaires, mais par notre administration, enfin disponible, pour faciliter leurs démarches vers une vie nouvelle. La France doit être, enfin, à la hauteur des services qu'Abdul Basir lui a rendus au péril de sa vie, et de la promesse démocratique en laquelle il a cru."
23/06/2021
Lors de cette journée du souvenir et de protestation la délégation d'AJIR et son président ont tenu à rappeler les terribles conséquences du non respect des accords d'Evian par le FLN : Exode d'un million de pieds noirs et massacre de plusieurs dizaines de milliers de Harkis et de leurs familles!
La délégation a ensuite été reçu à l'hôtel de ville par la maire d'Evian...
23/05/2021
Cette première réunion physique est destinée dans un premier temps à mieux se connaitre puisque les restrictions sanitaires ont empêché toute rencontre jusqu'ici, ensuite à faire le point sur les actions engagées et enfin à s'organiser pour les actions à venir visant à l'atteinte des objectifs fixés...
Cette rencontre est réservée aux membres du Conseil National d'AJIR France et aux responsables régionaux ainsi qu'aux membres du Conseil d'Administration du FMH. Les adhérents des deux structures qui le souhaitent peuvent également y assister.
Pour tous, en vue de faciliter l'organisation de cette réunion, l'inscription en ligne est obligatoire. Pour s'inscrire cliquer sur le lien suivant (ou le copier et le mettre sur votre moteur de recherche) :
https://forms.gle/C2wQ2iGRGmFX2HjTA
22/05/2021
Il écrit en effet : « Que s’est-il passé ? Il semble que le président français ait reçu récemment des représentants des harkis et qu’il les a entendus répéter les critiques émises dans la tribune du Figaro. De quoi l’inciter, peut-être, à ne pas se précipiter, à moins d’un an de l’élection présidentielle, pour honorer Gisèle Halimi, et, par là même, mécontenter les descendants des harkis, et peut-être aussi les « pieds-noirs », bien que ces derniers ne se soient pas exprimé sur le sujet.
Et c’est ce que la source élyséenne du journaliste de France Inter lui aurait confié. Ce qui n’a pas conduit avant tout, comme on aurait pu le supposer, les défenseurs des harkis à se féliciter. »
A la demande de l'association AJIR, le Président de la République m’a bien reçu à l’Elysée, ainsi que 3 autres personnes, dont Dalila Kerchouche journaliste et co-signataire, avec d’autres filles de Harkis, de la tribune où elles s’opposaient à l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi.
Je peux affirmer sans trahir de secret d’Etat que durant cette entrevue de plus d’une heure et demie, le nom de Gisèle Halimi n’a jamais été prononcé. Tout simplement parce que ce n’était pas le sujet de la réunion. Ni d’ailleurs la préoccupation première des associations de Harkis.
En réalité, si cette proposition du rapport Stora n’est pas suivi d’effet, ce sera simplement parce qu’une entrée au Panthéon doit rassembler la Nation autour de figures qui suscitent une reconnaissance unanime pour leurs actions hors du commun au service de la France. Or si le combat féministe de Gisèle Halimi est respectable, la défense en tant qu’avocate, de militantes ou terroristes du FLN, n’en fait pas quelqu’un d’extraordinaire qui mérite l’entrée au Panthéon. Elle n’a fait que son travail d’avocat, comme d’autres. Jacques Vergès aussi a défendu des membres du FLN, comme il avait défendu Klaus Barbie, sans que quiconque ne pense à le faire entrer au Panthéon.
Mohand HAMOUMOU
Président d’AJIR France
AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com Association loi 1901 - tout don à l'association est éligible aux réductions d'impôts