AJIR Moselle : en première ligne sur le front de la mémoire !

Même en plein vacances d'été, AJIR Moselle et sa présidente poursuivent avec acharnement la bataille de la mémoire pour les anciens Harkis comme le relate un article de Hervé BOGGIO dans le Républicain Lorrain à lire ci-dessous.

 

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Association Justice Information Réparation pour les Harkis

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A Riom (Puy-de-Dôme), la convention de harkis presse pour une loi de reconnaissance ...

12/09/2021

A Riom (Puy-de-Dôme), la convention de harkis presse pour une loi de reconnaissance ...

Une convention nationale pour les harkis réunissant une quarantaine d’associations de toute la France, s’est tenue ce week-end à Riom.

Organisées par l’association justice, information, réparation pour les harkis (Ajir), les conférences et tables rondes avaient un objectif principal. Celui de réfléchir sur le contenu d’une éventuelle loi de reconnaissance de l’abandon de ces Algériens engagés comme supplétifs dans l’armée française durant la guerre d’Algérie. Des harkis que le gouvernement français avait refusé d’accueillir après les Accords d’Évian, le 18 mars 1962 qui marquaient la fin d’un conflit débuté en 1954.

Seuls 42.500 d’entre eux avaient pu trouver refuge en Métropole. Avec leur famille, ils avaient été parqués dans un premier temps dans des campements de fortune comme celui de Bourg-Lastic où 16 enfants avaient notamment trouvé la mort à cause du froid.

A lire aussi : Le cimetière des enfants de harkis à Bourg-Lastic (Puy-de-Dôme), un lieu de mémoire à ne pas oublier

Evaluer les préjudices pour de futures indemnisations

« Aujourd’hui ce que nous demandons c’est un projet de loi de responsabilité par le gouvernement français de 1962 de l’abandon des harkis et la réparation de ses conséquences », expliquait Mohand Hamoumou, président d’AJIR France, docteur en sociologie, spécialiste reconnu de la question des harkis et ancien maire de Volvic (2008-2020), lors du discours de clôture, ce dimanche.

Plus concrètement, la simple reconnaissance même officielle ne suffira pas. Il est demandé que soit actée dans cette loi la mise en place d’une commission pour évaluer les préjudices. Afin que soit mis en place un fonds d’indemnisation.

Aujourd’hui ce que nous demandons c’est un projet de loi de responsabilité par le gouvernement français de 1962 de l’abandon des harkis et la réparation de ses conséquences 

Resterait à discuter des priorités. « Commencer par doubler la rente viagère de 253 euros mensuels des anciens et de leurs veuves, propose Mohand Hamoumou. Ce serait une mesure d’urgence pour que les 3.500 harkis toujours vivants en France puissent profiter convenablement de leurs dernières années d’existence. Ceci, avant de véritables indemnisations pour les familles. Car ce serait cynique de n’aider que ceux qui sont encore vivants. »

Un calendrier serré

À six mois des 60 ans des Accords d’Évian, le calendrier de l’Histoire se mêle à celui des élections présidentielles. Et pour les associations des harkis présentes à Riom, le week-end dernier, il faut agir vite. « Nous ne voulons pas une proposition de loi mais bien un projet de loi qui pourrait être voté plus rapidement, avant la course à la présidentielle » , insiste l’ancien maire de Volvic.

A lire aussi : A Riom, la reconnaissance de l'abandon des Harkis sera au coeur d'une convention nationale ce week-end

En ligne de mire, la journée nationale d’hommage aux harkis, le 25 septembre prochain, où le président de la République, Monsieur Emmanuel Macron, est attendu pour une annonce forte. « Nous ne voulons pas d’un simple discours comme ont pu le faire les présidents François Hollande ou Nicolas Sarkozy mais bien la confirmation d’un projet de loi », prévient Mohand Hamoumou qui avait pu s’entretenir avec le chef de l’État, en mai 2021 pendant près de deux heures.

Pour une portée plus symbolique encore, les associations souhaitent enfin que l’annonce présidentielle se déroule aux Invalides à Paris et non dans un des nombreux camps de transit - Rivesaltes, Larzac - qui avaient été mis en place en 1962. Ceci afin qu’un cas particulier ne résume à lui seul une histoire complexe aux multiples enjeux.

Éviter aussi que naissent les divisions dans une communauté qui avait pour ambition, ce week-end à Riom, d’afficher son unité et un large consensus.

Yann Terrat

Article du journal La Montagne du 12/09/2021

Des Harkis et la campagne présidentielle !

03/09/2021

Des Harkis et la campagne présidentielle !

Nous ne parlerons pas du fond : chacun sait que cette candidature annoncée suscite plus de rires ou critiques qu’elle ne recueillera de signatures.

 

Parlons seulement de la forme : Les journalistes toujours prompts à prendre des raccourcis dans leurs articles titrent « LES Harkis… » Comme si tous les Harkis de France et de Navarre étaient unanimes pour une telle initiative.

 

Cette tendance de certains journalistes à généraliser abusivement l’initiative de quelques-uns conduit à déformer la réalité. Est-ce cela informer ?

 

Si ce journaliste s’était un peu renseigné, il aurait vite compris que les quelques enfants de Harkis du Lot-et-Garonne, promoteurs de cette candidature, ne représentent pas tous les Harkis de France, ni même tous les Harkis de leur département.

 

Plutôt que d’écrire « LES Harkis… » il eut été plus professionnel d’écrire « DES Harkis… » car, en réalité, la grande majorité des Harkis de même que les représentants d’une cinquantaine d’associations, qui participeront à une convention nationale dans le Puy de Dôme les 11 et 12 septembre prochains, ne cautionnent pas cette candidature qui ressemble à un canular.

Inscription pour l'AG d'AJIR France et la Convention Nationale des 11 et 12 septembre 2021

08/08/2021

Inscription pour l'AG d'AJIR France et la Convention Nationale des 11 et 12 septembre 2021

L'assemblée générale d'AJIR se déroulera le samedi 11 septembre de 13 heures 30 à 15 heures 30 (réservée aux adhérents) et sera suivie par deux tables rondes (ouvertes au public sur invitation) consacrées à "Comment réparer l'irréparable?" et "Réussir malgré tout!".

 

Le lendemain matin (dimanche 12 septembre) sera consacré à la convention nationale avec la participation de plusieurs dizaines  d'associations.

 

Le programme de ces deux journées se trouve ici (suivre le lien) sur le site ajir-harkis.fr

 

Pour participer à l'assemblée Générale et/ou à la convention nationale l'inscription préalable est obligatoire. L'inscription en ligne est ouverte dès maintenant en suivant le lien ci-après :   Inscription AG AJIR et Convention Nationale 

 

Pour celles et ceux qui arrivent par le train, la salle où se déroulent ces événements se trouve à 5 minutes à pied de la gare SNCF (voir la photo ci-dessus).

 

En voiture : Sortie 13 sur autoroute Clermont-Fd /Paris. Puis direction Gare Sncf

En train : Descendre gare sncf RIOM-Chatel Guyon. En sortant de la gare, prendre la rue juste en face. La salle est à  300 m sur la gauche.

L'abandon des Harkis Afghans : L'histoire qui se répète ?

03/08/2021

L'abandon des Harkis Afghans : L'histoire qui se répète ?

Pour un geste fort de l’Union européenne en Afghanistan

 

Près de quarante pays ont déployé des troupes en Afghanistan ces deux dernières décennies. Les Afghans qui ont coopéré et sauvé des vies occidentales sont aujourd’hui menacés. Que fait-on pour eux ?

 

Dès son début de mandat, Joe Biden a fixé au 11 septembre 2021 le retrait "sans conditions" des troupes américaines d’Afghanistan. Il a ainsi sonné le départ précipité de l’ensemble des troupes occidentales. Au fur et à mesure que les soldats occidentaux sont renvoyés chez eux, les talibans mènent des offensives et reprennent le contrôle du pays. Un de leurs représentants a affirmé début juillet qu’ils contrôlaient près de 85 % de l’Afghanistan…

 

Sombres scénarios

Les progrès réalisés en Afghanistan ces vingt dernières années en matière de liberté ou de démocratie risquent de devenir caducs. Une guerre civile et le retour du terrorisme dans le pays sont aussi évoqués dans les scénarios les plus sombres. De très nombreux Afghans ayant coopéré avec les troupes occidentales se sentent menacés, demandent à quitter l’Afghanistan au plus vite et à bénéficier d’une protection fonctionnelle. Et pour cause, les talibans ont réitéré leurs propos selon lesquels ils s’en prendraient à quiconque ayant travaillé avec les forces étrangères.

 

La connaissance de l’histoire est primordiale afin d’éviter que les erreurs du passé ne se reproduisent. Pourtant l’histoire pourrait se répéter une nouvelle fois. Nous devons garder en mémoire les massacres de harkis, ces Algériens ayant combattu aux côtés de l’armée française. Entre 60 000 et 70 000 harkis auraient été tués en Algérie après la signature des accords d’Évian officialisant en mars 1962 la fin de la colonisation française. Ils n’ont pas été protégés par la France et ont été massacrés pour avoir coopéré avec l’occupant français. La responsabilité de l’État français dans l’abandon des harkis a d’ailleurs été récemment reconnue par François Hollande et Nicolas Sarkozy.

 

Des milliers d’Afghans en attente

Près de 40 pays ont déployé des troupes en Afghanistan ces deux dernières décennies. Actuellement, chaque pays analyse individuellement les demandes de rapatriement leur ayant été formulées par les Afghans ayant coopéré avec leurs troupes. Par exemple, entre 60 et 80 dossiers d’Afghans ayant travaillé avec l’armée française seraient actuellement étudiés par les autorités françaises. Du côté belge, les dossiers d’une trentaine d’Afghans seraient en train d’être traités. Environ 18 000 Afghans seraient en attente d’une réponse des autorités américaines. Comme les harkis en mars 1962, de nombreux Afghans sont aujourd’hui menacés et craignent d’être abandonnés par les forces occidentales qu’ils ont aidées dans le passé…

 

Il y a urgence face à la progression des talibans et à la lenteur des administrations occidentales. Les Occidentaux devraient montrer toute leur gratitude envers ceux qui ont facilité leur action dans le passé. De nombreuses vies occidentales ont été épargnées grâce à l’aide de ces Afghans. Il est maintenant temps de faire face à nos responsabilités, et de faire notre possible pour que leurs propres vies soient épargnées. Étant donné la multitude de pays européens impliqués dans le conflit afghan, il est légitime que l’Union européenne prenne les devants. Elle devrait proposer une politique généreuse d’octroi de visas pour tous ceux ayant aidé de près ou de loin les troupes européennes.

 

Il faudrait aussi s’assurer que les différentes familles concernées soient évacuées dans un pays tiers en sécurité le temps d’étudier l’ensemble des dossiers. Ce sont nos valeurs qui sont en jeu, et trahir ces populations irait également à l’encontre de nos intérêts. Quel peuple voudra coopérer avec nos armées dans le futur si l’on abandonne ces populations afghanes ? Quel peuple sera prêt à croire dans les valeurs européennes de dignité humaine ou de respect de droits humains si nous sommes incapables de les appliquer aujourd’hui ?

 

Près de six décennies après les accords d’Évian, la France n’a pas fini de panser les plaies liées à l’abandon des harkis. Évitons aujourd’hui d’ouvrir une nouvelle plaie qui ne se refermera pas de sitôt. Faisons en sorte que les erreurs du passé ne se répètent pas. L’Union européenne a aujourd’hui l’opportunité d’adresser un message humaniste au monde et de sortir quelque peu renforcée de cette crise afghane. À elle de saisir cette opportunité !

 

Contribution externe

Publié Par La Libre le 03-08-2021 à 17h41 - Mis à jour le 03-08-2021 à 17h39

AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com  Association loi 1901 - tout don  à l'association est éligible aux réductions d'impôts

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