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11/03/2021
Un pays s'honore à reconnaître la vérité…d’autant que celle-ci finit toujours par percer. C’est le cas pour l’assassinat d’Ali Boumendjel. Mais il faudrait aussi que l’Algérie reconnaisse les massacres de messalistes, de Pieds Noirs et de Harkis. Il ne peut y avoir de «réconciliation» sans un discours de vérité des deux côtés de la Méditerranée.
Depuis longtemps les universitaires français ont parlé de la violence et des épisodes barbares de la conquête comme de la pratique de la torture durant la guerre d’Algérie. Des Présidents français ont aussi reconnu les pages sombres de la France en Algérie.
En revanche on attend encore des publications et déclarations algériennes sur des apports de la France en Algérie comme sur les massacres par le FLN de messalistes, Pieds Noirs et Harkis. Car nous disons oui au respect des faits de manière réciproque mais non à l’auto-flagellation publique à sens unique.
Les recommandations du rapport Stora quant à la reconnaissance de la vérité historique ne sont pas critiquables en elles-mêmes. Un pays se grandit toujours à reconnaître la vérité…d’autant que celle-ci finit toujours par percer les refoulements ou dénis. C’est le cas pour l’assassinat d’Ali Boumendjel. Mais ce rapport aurait dû exiger aussi de l’Algérie qu’elle reconnaisse les massacres de messalistes, de Pieds Noirs et de Harkis, les enlèvements et le terrorisme, aveugle par définition. Il ne peut y avoir de «réconciliation» sincère sans réciprocité. En outre, dire qu’il a été « assassiné par l’armée française » salit toute une institution comme si tous les militaires ont été des tortionnaires. Rappelons que l’armée, dans une démocratie, obéit au pouvoir politique qui reste responsable des actions de ses militaires.
AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com Association loi 1901 - tout don à l'association est éligible aux réductions d'impôts