24/01/2021
Réaction au rapport Stora
En France on déplore de nombreux et choquants trous de mémoire. Les questions de l’abandon criminel des Harkis, de la mise à l’index des Pieds Noirs ou le déshonneur infligée à l’armée sommée le 12 mai 62 d’abandonner les harkis, font partie de l’histoire de la guerre d’Algérie. Inviter à chercher la vérité et à la dire sur ces sujets est autrement plus important que de vouloir créer une commission internationale pour savoir s’il faut rendre à l’Algérie ou à la Turquie un canon trouvé à Alger en 1830!
En Algérie, le sort de « Baba Merzoug », le canon rapporté d’Alger à Brest ou la demande de « panthéoniser » Gisèle Halimi ne semblent pas de nature à faire passer le refus d’excuses et celui de donner les archives des 3 anciens départements français d’Algérie.
Les intentions de ce rapport « officiel » visaient clairement à obtenir "une trêve dans la guerre des mémoires" pour apaiser en France et en Algérie tous ceux meurtris par le sentiment de non reconnaissance de leur histoire. C’était une entreprise à haut risque, pour ne pas dire une mission impossible.
Ce rapport aura réussi à raviver des tensions. En France, les Harkis, Pieds Noirs et militaires sont légitimement déçus voire en colère. Et en Algérie, les Algériens estiment que leur ami les a trahis en produisant un rapport téléguidé selon eux par le Gouvernement français.
La guerre des mémoires et l’instrumentalisation de l’Histoire a hélas encore de beaux jours devant elle.
AJIR : Association Justice Information Réparation, pour les Harkis. Contact : ajirfrancecontact@gmail.com Association loi 1901 - tout don à l'association est éligible aux réductions d'impôts